Page 73 - ENDIRE AOUT 2017 N°3.3
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JOUR 8 : DES SIGNES DE FATIGUE ENDIRE
« Réveil musculaire original. Avant de mettre le cap sur Cajamarca, je dois pousser mon vélo le long d’une rue avec des
passages à 20%. Echauffement garanti car il va falloir ensuite franchir un col à 3600 mètres. Mais je me rends vite
compte que c’est un jour sans et que les jambes ne répondent pas. Lors de l’ascension, deux visions m’interpellent. D’abord
celle de ce paysan qui laboure son lopin de terre avec une charrue en bois tirée par deux bœufs ; puis celle de ces engins
gigantesques éventrant le sol d’une exploitation minière pour en extraire les précieux minerais. D’un côté le dur labeur
pour simplement trouver à se nourrir ; de l’autre, la nature défigurée pour s’enrichir.
Sur la suite du parcours, le vent me joue des tours et parfois, luttant contre lui, je me retrouve collé à 7 km/h ! Quand on
oublie les convois des camions citernes, l’environnement apparaît superbe mais rude, à l’image de ces quelques habitants
vivant sur le plateau et ressemblant parfois à des fantômes.
Enfin, je parviens à Cajamarca par une belle route asphaltée. L’hôtel cette fois est sympa. Tant mieux car je suis brisé et
mon corps m’envoie des signes de fatigue. Le moral lui est un peu en berne. Vivement une bonne nuit de sommeil pour
réparer tout cela. »
A suivre… dans notre numéro du mois d’octobre
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