Page 71 - ETUDE_CONFINEMENT JUIN 2020
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— La volonté de savoir — LSD
La crise économique qui se profile influe sur la DES VACANCES PERTURBÉES PAR L’ÉPIDÉMIE
perception d’impératifs d’investissement pro-
fessionnel. C’est particulièrement vrai chez les
artisans, commerçants et chefs d’entreprise Les Français.es restent mesuré.es quant à leur
(59% se déclarent prêts à travailler plus) quand capacité à partir en vacances cet été, puisque
toutes les autres CSP sont plus mitigées voire plus de la moitié (53%) d’entre eux déclarent ne
réticentes (53% des ouvriers ne seraient pas pas l’envisager.
prêts à travailler plus). Les conséquences de l’épidémie apparaissent
alors comme le premier motif invoqué (25%)
même si près d’un quart (23%) des Français.es
n’avaient, dans tous les cas, pas l’intention de
partir, ce qui peut, en partie, correspondre à un
facteur plus classique : le manque de moyens
financiers.
53%
NOTRE AVIS
Les notions de pénibilité du travail
ou encore l’histoire des luttes sociales
(particulièrement attachées au secteur
ouvrier) pourraient également venir éclairer
ces différences. La notion de « travailler plus » Le discours du gouvernement laisse encore
n’a pas les mêmes signification, gratification à ce jour peu de visibilité sur les mobilités
et implications pour les différents corps de géographiques possibles et les secteurs
métiers. Par ailleurs, l’inclinaison au « travailler touristiques accessibles. 28% des Français.es
plus» semble fortement être corrélée attendent donc une clarification de la situation
à la crainte de perdre son emploi. pour organiser leur pause estivale.
À cet égard, le lieu de vacances habituel
demeure privilégié pour 41% d'entre eux.
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