Page 47 - Livre Kreitman-Ledermann nov 2019
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   Acte n°6 Année 1905
Jankiel Lederman & Sura-Rywka Krajtman
Le 02 janvier 1905, dans la ville de Biała Podlaska, se sont mariés :
Jankiel Lederman âgé de 34 ans, fils de Moszko Lederman de Basia Goldberg, divorcé, et Sura-Rywka Krajtman, âgée de 23 ans, fille de Gdal Krajtman et Rojzlia Finkelsztejn résidente permanente de Częstochowa, gouvernorat (subdivision territoriale) de Piotrków (à environ 400 km de Biała).
Selon la légende familiale, Jankel et Sura-Rywka se sont mariés religieusement à Varsovie en 1903. L’acte n°6 fait état de leur mariage civil, célébré à Biała Podlaska en 1905.
Acte de mariage de Yankiel Lederman et Sura-Rywka Krajtman , rédigé en Russe - 1905
Częstochowa - Le pogrom du 11 août 1902 Nous sommes sous le règne du tsar Nicolas II.
Selon un rapport officiel russe, rédigé par le gouverneur tsariste en poste à Piotrków (85 km des événements), le pogrom aurait commencé après une altercation entre un commerçant juif et une femme catholique. La foule aurait attaqué les magasins juifs de la ville, tuant quatorze Juifs et un gendarme russe.
L’armée impériale chargée de rétablir l’ordre aurait été lapidée par la foule. Les soldats ont alors ouvert le feu et tiré sur deux émeutiers polonais et en ont blessé plusieurs autres. En quelques jours, le rapport
     Acte n°B-50 Année 1867
Kiejla Ruchla Lederman
En ce jour du 27 août 1867, dans la ville de Biała Podlaska à huit heures du matin, s’est présenté devant nous le Juif Mosko Lederman, 40 ans, résidant à Biała Podlaska, en présence des témoins Juifs suivants : Szulim Piwo, âgé de 58 ans et (?) Zylberstein, 66 ans, tous deux préposés au sein de la commune et résidants eux-même dans la ville de Biała Podlaska- nous a présenté un enfant de sexe féminin qu’il a déclaré être né dans la ville de Biała Podlaska, le 19 août courant (1870), de son épouse Chana Basia née Goldberg, 39 ans. L’enfant a été nommée Kiejla Ruchla.
Le présent document a été lu au déclarant et aux témoins puis signé par nous, les témoins et
parvint à la presse étrangère.
La descrip-
tion alléguée de l’incident a été répétée
 Acte de naissance de Kiejla Ruchla rédigé en Polonais - 1867
“(...) La chrétienne qui n’était que peu blessée est sortie de l’hôpital le même jour.
Malgré cela, tous, médecins compris ont fait courir le bruit que la femme était morte.
Le 11 août, à midi et demi, au moment du déjeuner, une foule de briquetiers ouvriers et jeunes garçons sortant de l’usine s’est mise à jeter des pierres sur les magasins juifs du “vieux marché“.
La police n’a été vue sur les lieux. De plus, aucun soldat n’était présent en ville, car ils avaient été envoyés en manœuvre.
Les Juifs ont commen- cé à fermer leurs magasins.
Plusieurs policiers, un commissaire et un gendarme sont apparus. Les ouvriers se sont dispersés, battant en chemin tous les Juifs portant un caftan et le “vieux marché“, centre du commerce juif, a retrouvé son calme. C’est alors qu’un pogrom a commencé dans les rues pauvres. ... Parmi les soldats restés dans la ville se trouvaient de nombreux Juifs. Les antisémites polonais ont alors répandu une autre rumeur. Celle selon laquelle les soldats avaient
refusé de tirer dans la foule pour cette seule raison... La foule ne rencontrant aucune opposition, s’est dé- chaînée, volant et détruisant tous les entrepôts juifs, en commençant par les petits magasins et en terminant par les grands et riches grands magasins, qui avaient placé aux fenêtres des “icônes“ et des bougies. (...) Par deux fois, la population amassée a été avertie qu’elle devrait se disperser. Deux coups de semonce ont été tirés en vain, ce qui n’a fait que provoquer la foule qui s’est mise à lancer des pierres
sur les soldats. De nombreux coups de feu ont été tirés ; deux individus ont été laissés morts sur place, plusieurs autres ont été grièvement blessés... Il est intéressant de noter qu’il y avait plusieurs Juifs parmi les blessés. Par conséquent, il faut supposer que les soldats ont tiré non seulement sur les agresseurs, mais également sur ceux qui ont été attaqués. Bien que tout soit redevenu calme après le massacre, les pillards ne se sont pas arrêtés dans les rues avoisinantes et dans tout Częstochowa.
Ils ont été particuliè- rement graves dans la rue Warszawer où plusieurs personnes émanant de la foule ont lancé des pierres sur le mémorial du tsar Alexander II. Et le chant de la chanson nationale polonaise, “Jeszcze Polska nie zginela“ [La Pologne n’a pas encore péri], a été entendu.
À cause de cela, plusieurs rumeurs ont ensuite couru comme quoi le pogrom avait apparemment un caractère politique...“
par le New York Times le 14 septembre 1902.
Dans ce même article, le Times reprenait un article qui parut en octobre 1902 dans le numéro 30 du “Freier Arbeiter Stimme“, (Voix du travailleur libre), publication anarchiste rédigée en yiddish et fondée à New-York en 1890.
 le père.





































































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