Page 28 - Livre Krajtman-Lejderman Nov 2019-Jun 2020
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“J’ai passé mon enfance entre 2 rues la la Walvistraat et la la Stierstraat Je ne me me m rappelle que que de de de de peu de de de de choses de de de de l’appartement
que que que nous louions dans dans la la maison du numéro 5 de de de de la la Walvisstraat dans dans lequel je je suis née Nous occupions le le le le premier étage et je je je crois que que les garçons habitaient au au au au second Une autre famille habitait au au au au rez-de-chaussée Je Je partageais ma ma ma chambre avec ma ma ma jeune sœur Eva Je Je me me revois seulement souvent assise sur l’une des trois marches en en en pierre du perron Et il est vrai que j’avais déjà du caractère Maman avait une façon toute particulière d de de me me gronder Lorsque je faisais un un un bêtise elle me me m me disait “Loulou “Loulou du bist dokh a a a a a a a a a a a a git kind zei nicht schlecht !“ “Loulou “Loulou tu es tout de de même une bonne enfant ne ne ne sois pas méchante “ “ “ C’était sa façon à elle de de m me m me corriger Un autre souvenir ? Dans le temps des sonnettes ou ou timbres métalliques suspendus aux aux portes d’entrées permettaient d’annoncer sa présence aux aux habitants d’une maison Nous les appelions des “floches“ Et bien-sûr il était très amusant lorsque nous nous passions devant une une floche floche de de de de la la tirer de de de de toutes nos forces avant de de de de nous nous sauver en en courant Nous appelions cela belleke trek Je me souviens de de la la la réaction de de maman le le le le jour où j’ai joué à belleke belleke trek alors que nous étions ensemble dans la la rue Surprise elle s’est sauvée en en en en en s’écriant : “Aiehh ! Und leicht v ve a a a a a a a a feigele bin ikh entloffen“ en en en en d’autres termes “Et légère comme un oiseau je me me me suis échappée“ Et Et maman maman n’était pas légère Et Et j’adorais cette expression Car maman maman parlait parlait un peu l le le le le litvish (dialecte connu comme comme l le le le le yiddish du Nord-Est Elle ne parlait parlait pas l’ashkenazi comme comme nous “Sur cette photo on on on peut lire sur mon visage le mécontentement d’alors Je nous revois Éva et moi chez le le photographe je devais avoir 4 ou ou 5 ans ans Dans ces années-là se faire prendre prendre en en en en photo photo était une véritable expédition : il fallait même prendre prendre un un rendez-vous Pour faire les les les photos on on mettait souvent une grande poupée poupée dans les les les mains des petites filles Et ce jour-là c’est Éva qui a a a a a à a a a a a a a a a reçu l la poupée poupée que j’aurais tant aimé serrer dans mes bras “ 1924-1925- Éva et et Loulou entourent leur petit cousin David (Doudi) le le fils aîné d’Esther

































































































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