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Le Parisien / 3 septembre 2017


                     Moliens : trois mois après la reprise, « Kindy est sauvée »

                                                                                      « Il nous a d’abord fallu regagner la confiance des fournisseurs, dont certains
                                                                                      ont perdu beaucoup d’argent à cause de Kindy, explique Thierry Carpentier.
                                                                                      Heureusement, la grande distribution a continué à nous soutenir malgré les

                                                                                      ruptures de livraison. »
                                                                                      Cette confiance, Fabienne, 53 ans, l’a aussi retrouvée après avoir
                                                                                      douloureusement tourné la page du redressement judiciaire et vu se vider
                                                                                      l’usine à la suite du départ de soixante collègues sur 114. « On voit que ça
                                                                                      tourne. C’est un soulagement », confie la responsable de l’atelier finition. Un

                                                                                      sentiment partagé par de nombreux salariés et par Dany Cottet. Le délégué
                                                                                      syndical FO, secrétaire du comité d’entreprise, dresse « un bilan positif » de
                                                                                      ces trois premiers mois de reprise. « Pour l’instant, on y croit. Les embauches

                                                                                      à venir sont un bon signe. »
                     Moliens, le 29 août. Thierry Carpentier, PDG (à droite), ici au côté
                       de son associé, Salih Halassi, l’affirme : « Kindy est sauvé ! ».  Internet doit doper les ventes
                                                                                      Trois recrutements d’opérateurs sont en effet en cours. « On veut constituer
                      Fini le moral dans les chaussettes ? Les nouveaux dirigeants    une équipe de nuit, explique Thierry Carpentier. L’objectif, c’est de faire
                      de Kindy affichent en tout cas leurs ambitions, et les salariés,   tourner à 100 % un appareil de production qui fonctionne aujourd’hui à 70 %.

                      leur confiance en l’avenir retrouvée.       Tout un             »
                      symbole : l’atelier de production de l’usine Kindy de Moliens ne   Autre actualité : le « rafraîchissement » du site Internet. « On a amélioré le
                      prend plus l’eau. La réparation de la toiture, urgente depuis   parcours utilisateur et le design, précise le PDG. Le ravalement de façade, ce

                      plusieurs années, aura été l’une des premières décisions et     sera pour 2018. Nous espérons développer les formules d’abonnement au
                      dépenses engagées par les nouveaux patrons, Thierry Carpentier   premier semestre. » Les deux associés ambitionnent en effet de faire passer
                      et Salih Halassi. Trois mois après s’être vu confié les clés de   en cinq ans le chiffre d’affaires réalisé par les ventes en ligne par rapport au
                      l’usine historique de chaussettes par le tribunal de commerce de   chiffre d’affaires global de 3 % à 15 %. Il est également question de muscler le
                      Beauvais, le premier, devenu PDG de la nouvelle société Kindy   service recherches et développement pour développer la chaussette

                      Project, l’affirme sans détour : « Kindy est sauvée ! »         technique sport. « Si on dit qu’on va aller de l’avant, on va y aller », assure   40
                                                                                      Thierry Carpentier.
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