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Le carrefour recherche élus
Lors de notre dernière assemblée générale nous avons reçu beaucoup de lettres d’excuses
provenant d’élus qui regrettaient de ne pouvoir venir. Les quelques uns qui ont pris le soin d’y
participer, nous les en remercions chaleureusement, nous ont dit ne pouvoir parler qu’en leur
nom propre. Pourtant, nous avons besoin de travailler avec eux pour qu’ils nous comprennent
mieux et pour que nous comprenions mieux leurs propres réflexions. Nous lançons l’idée d’une
séance de travail qui leur serait entièrement consacrée. Elle pourrait avoir lieu en septembre
prochain. Voici les questions nous voudrions aborder avec eux.
Notre travail associatif ne plutôt celle du don et de taire ne peut être entrepris à la
fait-il pas partie du service l’échange que celle du petite semaine. Il demande du
public ? service. temps pour créer la confiance
et de la constance pour
Le carrefour est composé de De plus, elles n’entendent pas accompagner les personnes et
deux types d’associations : se substituer aux services les familles en souffrance
celles dont l’action est menée publics reconnus auxquels sociale. Les projets auxquels
par des personnes bénévoles, elles renvoient volontiers les les associations s’attellent
celles dont le service est per-sonnes pauvres lorsque deman-dent souvent plusieurs
assuré pour l’essentiel par des cela leur apparaît nécessaire. années pour voir le jour. Un
professionnels salariés. Ces Il n’y a pas concurrence entre ou une bénévole doit, par son
dernières sont facilement les ser-vices publics et les expérience et par un travail
reconnues par les élus et les associations caritatives et spécifique, se former. Or, face
institutions publiques comme humanitaires. Il y a à ces nécessités de l’action,
assumant une forme déléguée complémentarité construite et les institutions publiques
de service public. Cela est constatée tous les jours. répondent par une remise en
beaucoup moins évident pour question annuelle de l’aide
les associations composées Pourtant, le travail qu’elles financière qu’elles apportent.
pour l’essentiel de bénévoles. accomplissent de solidarité Nous savons pertinemment
Le caractère volontaire de concrète avec les personnes et que l’obligation de l’annualité
leurs interventions, les les familles pauvres de notre budgétaire est une fausse
intentions philosophiques ou collectivité ne doit-il pas être réponse. Les conventions
religieuses qui rassemblent reconnu d’utilité publique et pluriannuelles ont été
leurs mem-bres, leur façon de donc comme une forme inventées et expérimentée
ne pas compter le temps spécifique de service public ? depuis longtemps. Pourquoi
qu’ils consa-crent à leurs Cette reconnaissance ne peut ne pas mettre en œuvre des
activités carita-tives ou venir que des institutions conventions annuelles de
humanitaires et l’autonomie publiques. délégation partielle de
qu’ils revendi-quent à l’égard service public humanitaire ?
des institutions publiques ne Pourquoi une telle
permettent pas de les discontinuité
assimiler purement et dans le soutien apporté par
simplement au service public. les institutions ?
Il est vrai que leur logique est
Le travail caritatif et humani-
Ce journal est destiné à tous les membres bénévoles et professionnels des associations du
Carrefour ainsi qu’à nos partenaires. Mais nous n’avons pas le budget pour imprimer, chaque
mois, les 1500 exemplaires qui seraient nécessaires.
Diffusez le, photocopiez-le, distribuez-le autour de
vous
En direct des associations