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Dossier spécial +
Après plusieurs véri cations auprès des différents centres hyperbares de la région et du personnel disponible pour la mise en fonction d’une chambre hyperbare, l’hôpital d’Ottawa est l’endroit choisi pour mes traitements.
Durant mon trajet en ambulance entre Brockville et Ottawa, soit environ 1 h, je perds conscience à deux reprises, mais je garde mon calme. À mon arrivée à l’hôpital d’Ottawa,
Le traitement
Après plus de 7 heures d’attente depuis l’appa- rition de mes premiers symptômes, j’entre en chambre hyperbare pour mon premier traitement. La Table de traitement 6 de la US Navy est choisie pour mon traitement hyperbare. Durant 4 heures 46 minutes, je suis con né dans un espace clos pour l’amélioration de mon état de santé. À la suite de ce
je suis dirigé vers les soins intensifs. Les taches mauves ont disparu durant mon transport, mais ma condition ne s’amé- liore pas.
Durant mon trajet en ambulance entre Brockville et Ottawa, soit environ 1h, je perds conscience à deux reprises, mais je garde mon calme.
traitement, j’avais tou- jours des engourdisse- ments aux pieds ainsi que de la difficulté à bouger les jambes. J’ai dû effectuer deux autres traitements en chambre hyperbare pour faire diminuer tous les symptômes. Mon séjour à l’hôpital a duré quatre jours.
Une leçon à retenir
Aujourd’hui, je n’ai plus aucune séquelle de cet accident, qui a marqué plusieurs personnes
Le personnel médical
tente de stabiliser
mon état pour que je
puisse rapidement
être traité en chambre
hyperbare. Il doit me
brancher sur soluté
a n d’augmenter mon
uide sanguin, qui est
très bas. Je souffre de
déshydratation sévère. Le personnel tente à plu- sieurs reprises de trouver une veine pour l’injection de médicament par intraveineuse, mais sans succès. Je suis piqué sur tout le corps. On décide donc d’installer un cathéter veineux central (PICC line) à mon poignet, mais le résultat est non concluant. Le temps joue contre moi. On doit absolument m’injecter un médicament et on décide de le faire directement au niveau du cou.
dans mon entourage. Même si vous respectez toutes les étapes, les procédures et la plani ca- tion, il y a toujours un risque dans la pratique de la plongée. J’avais assurément laissé de côté une des conditions, ce jour-là...
L’hydratation et le choix des mélanges gazeux pour la décompression
Après en avoir discuté avec le personnel hyper- bare, concernant le profil de plongée le jour de mon accident, nous avons conclu que nous étions en dehors des limites et des paramètres normaux. Pour ce genre de plongée, en plus d’une préparation psychologique, il y en a une physique, par exemple une bonne hydratation durant la semaine en buvant 1,5 à 2 litres d’eau par jour. Bien entendu, ce détail important n’a pas été respecté dans mon cas.
Un deuxième facteur, selon moi et certains spé- cialistes, a été le choix des mélanges de gaz pour la décompression. En utilisant un mélange élevé en hélium durant notre plongée, nous aurions dû utiliser un mélange de décompression contenant de l’hélium pour ainsi diminuer le gradient de pression des gaz inertes. On parle alors de contre-diffusion isobarique.
De plus, pour optimiser la décompression, habituel- lement, on utilise des mélanges standards comme dunitroxà50%àpartirde21m(70pi)pourainsi obtenir une pression partielle d’oxygène de 1,6. Par la suite, durant la remontée, la pression partielle
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La santé du plongeur