Page 28 - Demo - EN PROFONDEUR-V2
P. 28
Dossier spécial +
Les épines dorsales de la rascasse volante (Pterois volitans) contiennent aussi du venin. Ceux qui pratiquent la pêche de cette espèce doivent faire preuve de prudence.
Il est d’ailleurs assez pratique de savoir que plusieurs espèces vous avertiront lorsqu’elles se sentent dérangées ou indisposées.
très répandues dans les Caraïbes, font dorénavant partie de la liste des poissons les plus menaçants pour l’écosystème. Ces magni ques poissons sont de redoutables prédateurs, mais ne posent aucun risque pour les plongeurs, à moins, encore une fois, d’entrer en contact avec leurs épines dorsales, qui sont venimeuses. Puisque les rascasses volantes sont devenues la cible des pêcheurs au harpon, qui tentent de limiter leur nombre, la majorité des cas répertoriés de blessures résultent de contacts acci- dentels lors des prises. Ici encore, la blessure peut s’avérer plutôt douloureuse et nécessite des soins médicaux d’urgence.
Les espèces insoupçonnées
Avant même de devenir des plongeurs, on peut facilement se convaincre que les gros animaux sont ceux qu’on devrait fuir, mais c’est parfois tout le contraire. Les petites créatures peuvent aussi causer du dommage! Il suf t de penser aux méduses-boîtes (famille des Cubozoaires), dont certaines espèces sont de la taille d’une tête d’al- lumette. Les toxines de certaines méduses-boîtes
sont tellement puissantes qu’elles peuvent causer la mort en moins de 5 minutes.
Aussi, la majorité des plongeurs ont tendance à sous-estimer les animaux à l’allure sympathique. Les lamantins sont des animaux très dociles, mais dont la taille est impressionnante. Ces ani- maux, qui se laissent facilement approcher et qui souhaitent à l’occasion se faire flatter, peuvent devenir un peu trop affectueux. Se faire donner un gros câlin par un lamantin peut sembler une bonne idée... sauf si le lamantin décide de s’immerger. Saviez-vous qu’ils peuvent retenir leur souffle pendant 20 minutes?
Les phoques et les otaries sont très amusants et, quand ils sont jeunes, assez curieux. Les ota- ries juvéniles ont d’ailleurs tendance à vouloir tout croquer... pour jouer! Même les plongeurs un peu trop affectueux! Il va de soi qu’une morsure n’est jamais souhaitable, mais l’ennui avec les morsures de phoques, par exemple, c’est que leur salive contient des bactéries qui peuvent causer de sérieuses infections.
En eaux froides
Dans tous les environnements sous-marins, vous serez en mesure de trouver des espèces qui peuvent in iger des blessures. Les environ- nements en eaux froides ne font pas exception. Il suf t de penser aux crinières de lion (Cyanea capillata), présentes dans le fjord du Saguenay et dans l’estuaire du Saint-Laurent. Si, par mégarde,
28 En Profondeur – Vol. 16, no 3
Le poulpe mototi (Amphioctopus mototi) dépasse rarement les 10 cm de hauteur, mais son venin peut être fatal pour l’humain.
Les raies pastenague s’enfouissent dans le sable pour se camou er. Elles sont souvent dif ciles à apercevoir.
La santé du plongeur