Page 66 - Rebelle-Santé n° 220
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PATHOLOGIES
Dr Daniel Gloaguen
MIEUX CONNAÎTRE
LES DYSTONIES
Crampe de l’écrivain, contraction d’une partie du visage, ou encore torticolis... toutes ces pathologies font partie des dystonies, une famille de maladies qui se caractérisent par des contractions musculaires involontaires et douloureuses.
L’appellation « dystonie » est imprécise, d’où l’absence de diagnostic rapide la plupart du
temps. Les dystonies définissent un ensemble de pathologies ayant en commun l’existence d’un spasme (contraction) musculaire, involon- taire et douloureux. Cette patho- logie, invalidante dans la vie de tous les jours comme au travail, n’est pas évolutive et non mortelle. 45 000 personnes en souffriraient. Elle survient souvent sans prévenir vers l’âge de 40 ans. Les femmes seraient les plus concernées.
ORIGINE GÉNÉTIQUE
Les dystonies sont d’origine géné- tique et plusieurs chromosomes et leur gêne défaillant ont déjà été identifiés, comme le chromosome 9 pour la forme généralisée (voir en- cadré),maisaussile8etle18.Ilya donc des formes familiales, comme parfois la crampe de l’écrivain.
TOUT OU PARTIE DU CORPS...
Dans les dystonies, tout ou partie du corps est contracté, aboutissant
à un phénomène de torsion, de ro- tation, de crispation ou de contor- sion du membre ou de la section articulaire concernée. Il peut s’agir du cou (torticolis spasmodique), dystonie la plus fréquente, mais aussi d’un doigt, d’une main ou d’un avant-bras (crampe de l’écri- vain, crampe du violoniste...), ou encore des paupières (blépharos- pasme) ou de la mâchoire (syn- drome de Meige) voire de la langue et des muscles laryngés (dystonie laryngée) qui interviennent dans la phonation.
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