Page 7 - EXPERT MAGAZINE 2018
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L’ACTU
faction. Son produit d’exploitation sur la même période a
augmenté de 48%, passant de 4,10 milliards à 5,77 mil-
UBA en chute libre liards de francs CFA. Les charges d’exploitation, quant à
elles, sont passées de 3,49 milliards de francs CFA à 5,46
milliards de francs CFA. La filiale ivoirienne de UBA
peut également se targuer d’avoir maintenu la confiance
Après un bénéfice net de 452,6 millions de francs de sa clientèle, avec un encours de dépôts évalué à plus
de 63 milliards de francs CFA à la fin du second semestre
CFA au premier semestre 2017, la filiale ivoirienne de la 2017, contre 27 milliards en 2015.
banque nigériane UBA-CI est aujourd’hui bien loin de cet
exploit à la même date, avec un bénéfice de 36,2 millions ,
de francs CFA, soit une baisse de près de 92%. Une situa-
tion qui a conduit le Directeur général du groupe en
charge des filiales francophones, Emeke Iweriebor, à en-
treprendre un long séjour, courant août, au bord de la
lagune Ebrié, afin de définir une stratégie pour améliorer
les résultats au second semestre 2017. Toutefois, les ser-
vices de cette banque à Abidjan, joints par JDA pour en
savoir plus sur les chiffres publiés par l’agence Bloom-
berg, restent prudents et préfèrent passer sous silence
cette chute libre. D’autant que leurs homologues came-
rounais ont réalisé plus de 2,75 milliards de bénéfices
dans le même temps, soit plus de 80 fois le leur. Tout
n’est pas pour autant totalement morose au sein de la
filiale ivoirienne, qui présente quelques points de satis-
Annexe fiscale 2018: Une fédération de commerçants ivoiriens dénonce un
« étranglement fiscal »
Le président de la Fédération nationale des acteurs du commerce de Côte
d’Ivoire (Fenacci), Soumahoro Farikou, a appelé vendredi les autorités ivoi-
riennes à « revisiter » l’annexe fiscale 2018 qui, selon l’organisation,
« s’apparente à un étranglement fiscal », lors d’une conférence de
presse. »Nous interpellons les autorités ivoiriennes à revisiter cette mesure qui
s’apparente à un étranglement fiscal systématique », a déclaré M. Soumahoro
Farikou, face à la presse, au siège de la fédération à Abidjan.
Le nouveau dispositif fiscal ivoirien supprime le régime du bénéfice réel sim-
plifié et consacre une classification des contribuables dans le réel normal ou
l’impôt synthétique. Le réel normal est applicable aux entreprises ayant un chiffre d’affaires de plus de 100 mil-
lions F Cfa.
Le régime de l’impôt synthétique, lui, est soumis à un taux unique de 5% pour les contribuables dont le chiffre
d’affaires annuel, toutes taxes incluses, est compris entre 10 millions et 50 millions F Cfa, et un taux d’imposition
de 8% du chiffre d’affaires pour ceux dont le chiffre d’affaires part de 50.000.001 à 100 millions Fcfa. Concernant
l’Impôt minimum forfaitaire (IMF), qui était fixé en 2012 à un minimum de 3 millions Fcfa et un maximum de per-
ception de 35 millions Fcfa, passe désormais à 5 millions Fcfa minimum et un maximum de 50 millions Fcfa à l’ex-
ception des stations-services et des distributeurs de gaz butane.