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Un potentiel encore inexploité grand angle QuelQues techniQues de l’ia • La reconnaissance vocale. Tech- nique informatique basée sur les statistiques, permettant d’enregistrer une sonorité vocale (humaine), de l’interpréter et d’en exécuter les direc- tives. C’est le cas du « Google Home » qui est un assistant vocal produit par Google et capable par exemple de restituer oralement la biographie d’une personnalité publique sur simple demande vocale. • La reconnaissance de texte. Tech- nique informatique permettant de collecter et comprendre un texte saisi. • La reconnaissance d’images. Tech- nique informatique permettant à un algorithme de détecter des images, puis de les identi er suite à un trai- tement comparatif sur la base d’un stock d’images historiques. Grâce à la vision arti cielle, la machine peut déterminer précisément le contenu d’une image pour ensuite la classer automatiquement selon l’objet, la couleur ou le visage repéré. • Le Machine Learning (apprentis- sage automatique). Technologie in- formatique apparue dans les années 1980 et qui permet à des algorithmes d’identi er des tendances, de dé nir des règles statistiques en fonction des données historiques qui lui sont indiquées. Ces algorithmes pour- raient prédire des valeurs en fonc- tion de données futures suivant une logique statistique. • Le Deep Learning. C’est une tech- nique qui permet de reproduire le fonctionnement cognitif du cerveau humain a n de permettre à l’algo- rithme d’apprendre sur la base des données qui lui sont fournies, pour classi er ou effectuer des prédictions dans tous les domaines. elle fait ap- pel à l’informatique, la statistique et la neuroscience. iA en AFrique en afrique, etats et entrepreneurs sont ConsCients des enJeux de L’in- teLLigenCe artifiCieLLe. toutefois, son usage demeure BaLButiant à Cause notamment de pLusieurs Contraintes. En décembre 2018, l’Or- ganisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a organisé la première édition du Forum sur l’impact de l’intelligence arti cielle en Afrique. A travers ce premier événement du genre sur le continent qui s’est déroulé à l’Université Polytechnique Mohammed VI de Benguerir au Ma- roc, l’organisme onusien voulait inci- ter les Etats africains à s’approprier cette technologie du présent et du futur et les pousser à ré échir sur les stratégies à mettre en place pour en faire un vecteur de développe- ment comme ce qui se fait ailleurs. Qui parle d’IA pense forcément aux mégadonnées plus connues sous l’anglicisme « Big Data ». Et dans ce domaine, l’Afrique semble bien servie. 660 millions de personnes seront connectées via des smart- phones en 2020 contre 336 millions en 2016, d’après un rapport publié en 2018 par le cabinet Deloitte. « L’Afrique est en retard mais il y a une dynamique forte, avec beaucoup de startups. Il y a un vrai enjeu dans le domaine de la santé, pour faciliter l’accès aux soins », indique Karim Koundi, associé à Deloitte Afrique francophone, responsable des acti- vités TMT (technologies, médias et télécommunications). Un faisceau d’avantages pour l’Afrique De jeunes entrepreneurs africains utilisent des techniques de l’IA pour améliorer les conditions de vie de leurs communautés. Au Kenya, une start-up l’utilise pour détecter les can- cers de la peau à l’aide de photos prises sur smartphone. « Dans le do- maine de l’agriculture, il y a aussi des applications utilisant l’IA pour optimi- ser la quantité d’eau. Celle-ci est aussi présente dans le secteur de l’énergie. Le solaire est la principale énergie qui va se développer en Afrique sur les prochaines années et il y a beaucoup d’applications utilisant l’IA qui sont en train d’émerger », renchérit-il. Grâce à ses capacités prédictives, l’IA peut anticiper l’apparition d’épi- démies à travers l’exploitation des données, développer la recherche pharmaceutique, faciliter la mobi- lité urbaine via des applications de conduite de véhicules, etc. Autant d’avantages qui permettront au conti- nent de résoudre certaines équations socio-économiques majeures. Pour en pro ter, les pays africains, notam- ment ceux d’Afrique subsaharienne, doivent améliorer le faible taux de connectivité estimé à 20% et l’accès à l’électricité, une énergie qui demeure un luxe pour 60% de la population africaine. n°32 • www.africanbusinessjournal.info 31