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ÉCONOMIE ET ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES
CONJONCTURE
Une croissance régulière depuis quatre ans
Depuis 2012, la croissance annuelle du pays avoisine les 6 %. Un bon résultat rendu possible grâce à la vitalité du secteur agricole, à la modernisation de l’industrie extractive et au dynamisme du port de Lomé.
8,6%
La croissance de la production industrielle en 2015
L’économie du Togo connaît une crois- sance soutenue depuis le retour du pays dans le concert des nations au milieu
des années 2000. Grâce en partie au soutien de ses partenaires traditionnels (Banque mondiale, FMI, Union européenne), le pays a massivement investi dans la réorganisation de son agriculture, la modernisation de son industrie extractive (le clinker utilisé pour la fabrication du ciment, les phosphates employés dans l’agriculture) et le rattrapage de son retard en matière d’infras- tructures. L’État a notamment modernisé le Port autonome de Lomé (PAL) pour en faire l’un des plus performants de la sous-région. Il a également inauguré en 2016 la plateforme aéroportuaire de Lomé pour faire de la capitale un hub économique et financier incontournable. La modernisation du réseau routier va, elle, per- mettre aux pays riverains (Côte d’Ivoire, Nigeria, Ghana...) d’utiliser le PAL. Au cœur d’un marché de 300 millions de personnes, le port de Lomé offre un débouché commercial privilégié. Cette politique d’investissements publics a permis d’enregistrer une croissance proche de 6 % depuis trois ans. Une hausse qui devrait se poursuivre grâce aux investissements, publics et privés, qui, conjugués aux réformes actuelles, doivent améliorer l’environnement des affaires et renforcer les règles de la concurrence. Tous
les secteurs d’activités en bénéficient, que ce soit l’hôtellerie, l’électricité, les banques ou les télécommunications.
Le taux de l’inflation reste bas, à 1,9 % en 2015, après avoir été de 0,2 % en 2014. Un taux qui restera, à moyen terme, inférieure au seuil de convergence de 3 % en vigueur au sein de l’Union économique et monétaire ouest-afri- caine (UEMOA).
Le secteur de la construction porte la croissance
L’agriculture, qui représente 47,6 % du PIB, a permis une hausse de la croissance en 2014. Ce bon chiffre est dû notamment au Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire initié par le gouvernement pour améliorer la productivité. La valeur ajoutée du coton a augmenté en 2014 de près de 50 % par rapport à l’année précédente. Mais la mauvaise
pluviosité n’a pas permis à cette tendance de se poursuivre en 2015.
Preuve de la résilience de l’économie nationale, le secteur de la construction a pris le relais pour maintenir une croissance à plus de 5 % en 2015. La croissance de la production industrielle s’est, elle, élevée à 8,6 %, alors que le secteur tertiaire augmentait de 7 % et le secteur primaire de 4,4 % en 2015.
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