Page 7 - Les écrans LCD, un nouveau problème de santé ?
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E L’accommodation de l’œil devant un écran, source de
fatigue oculaire et de céphalées
Quel que soit le support utilisé, les
écrans sont à l’origine de fatigue
oculaire.
En effet, l'effort visuel spécifique au
travail sur écran implique une
combinaison d’opérations :
Variation des distances de lecture et
des champs visuels : textes, clavier,
écran, balayage plus ou moins
important des zones de l’écran
Variation du niveau de luminosité,
de contraste, de couleurs, éventuel
éblouissement dû à l’éclairage
Fixation, concentration et stress :
effort d’accommodation et de
convergence intense.
Scintillement et la luminance propre
aux écrans LCD
En vision de loin, le muscle ciliaire est relâché, son
diamètre est plus grand, les fibres élastiques de la
De même, l’utilisation du smartphone zonule de Zinn étirent le cristallin, ce qui l’aplatit.
expose à la lecture de caractères plus
petits, une utilisation prolongée (plus En vision rapprochée, afin de conserver une vision
de 5h), un abaissement du regard plus nette, le muscle ciliaire se contracte, son diamètre
important (25° vers un smartphone diminue, provoquant le relâchement des fibres de la
contre 18° vers un support papier) et zonule de Zinn, ce qui permet au cristallin de se
une distance d’utilisation ultra relâcher et de se bomber.
rapprochée (33 cm pour un L'accommodation en vision de près s'accompagne
smartphone contre 42 cm pour un d'une diminution de la taille de la pupille et d'une
support papier). convergence des axes de regard.
La convergence, mouvement des yeux vers le nez, est un
De ce fait, l’utilisation d’un écran réflexe associé au mécanisme d'accommodation
génère un effort soutenu et répété puisque la distance d'observation étant proche du
d’accommodation de l’œil, c’est-à-dire visage, les axes de regard sont orientés côté nasal.
l’aptitude du cristallin à assurer la mise
au point de l’œil sur la rétine en se
bombant plus ou moins, pour fixer les Par ailleurs, l'œil doit aller de l'écran à son
objets à des distances différentes. environnement environ 20 fois par minute. A chaque
fois il s'ensuit une contraction-dilatation de l'iris. Cela
fait donc environ 10000 variations pupillaires par
journée de travail de 8 heures. Le muscle commandant
cette contraction-dilatation peut alors se tétaniser
provoquant des images floues et maux de tête. Si
l’accommodation est trop soutenue, il peut s’avérer
nécessaire de compenser par un système optique.
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