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provenance des secteurs de digestion (notamment après le repas), soit en provenance des
tissus de réserves (tissus adipeux ou foie).
Durant la longue période nocturne, l'organisme « brûle » donc une partie de ses réserves de
graisses, afin d'alimenter son métabolisme. C'est ainsi que l'on se sent plus « propre » pour
fournir un effort le matin au réveil, la circulation sanguine étant nettoyée d'une partie de ses
graisses circulantes (alors qu'après un repas un peu riche par exemple, elle en est chargée).
Les réserves de graisses corporelles peuvent logiquement subvenir aux besoins d'un
organisme au repos
Protéines : Les stocks de protéines musculaires (notamment les acides aminés dits ramifiés,
les fameux bcaa) sont quant à eux faiblement mobilisés, le jeûne nocturne étant peu
prolongé. Il faudrait un « jeûne » d'au minimum 12 ou 24h pour commencer à observer une
fonte musculaire. Celle-ci peut donc être considérée comme minime durant une nuit de 8h.
Glucides : Enfin, le stock de glycogène musculaire (les réserves de sucre du muscle) évolue
peu durant la nuit, puisque comme on l'a vu, au repos ce sont les graisses qui sont
privilégiées.
Heureusement, car sinon le matin d'une compétition le « plat de pâtes » de la veille n'aurait
servi à rien et il faudrait tout recommencer. En fait ce substrat « noble » et « rare » dans
l'organisme (environ 450g dans les muscles et 100g dans le foie) est réservé pour le travail
musculaire intense (activité physique intense, sport …).
C'est pour cela que l'on conseille aux sportifs qui souhaitent surtout utiliser leurs graisses
durant un entraînement, de rester en dessous d'une certaine intensité (seuil aérobie soit en
dessous de 60 à 70% de la FCM). Les réserves de glycogène musculaire représentent 2h30
d'autonomie en situation d'activité sportive intense.
Pas de repos pour le foie
S'il est un organe dont il faut louer le travail, c'est bien le foie. Le foie dispose donc d'une
petite réserve de glycogène (sucre) d'environ 100g. Mais à la différence des muscles, cette
réserve n'est pas destinée à répondre à une situation d'activité physique (ou du moins pas
seulement).
Durant notre sommeil (et durant notre éveil aussi d'ailleurs), c'est lui qui est chargé de veiller
à ce que notre taux de sucre sanguin ne chute pas trop (en tout cas pas en dessous de 0,80-
0,70g/l sinon notre organisme se retrouverait en état d'hypoglycémie, état potentiellement
grave).
Il dispose pour cela, entre autres, de cette petite réserve de sucre de 100g (glycogène
hépatique), qu'il charrie durant la nuit dans la circulation sanguine. Cette réserve est
généralement épuisée le matin au réveil, car certains organes comme le cerveau ne se
« nourrissent » que de sucre (à hauteur d'1 carré de sucre par heure).
Le petit déjeuner a notamment pour mission importante de remplacer cette petite réserve.
PE
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