Page 59 - Exposition 11 novembre 2018 - Verrières Patrimoine
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Le monument aux morts de Verrières : sa création


                Le «      Poilu     » du monument aux morts de Verrières, restauré et repeint avec les couleurs
         fanées des « Poilus de la Grande guerre », va retrouver sa place sur son socle en granit taillé. Voici
         l’histoire de sa création (d’après les archives municipales de Verrières).


                La guerre achevée le 11 novembre 1918, Verrières a soigné ses blessés et pleuré ses défunts.
         C’est seulement en 1920, que la municipalité ouvre un crédit de 1340 francs pour un banquet et un
         bal en l’honneur des « mobilisés de Verrières ». La paroisse, elle, finance un tableau commémoratif
         apposé dans l’église et dédié à « nos 24 glorieuses victimes de la Grande guerre ».


                Puis, c’est au tour des associations de se mobiliser pour financer un monument aux morts par
         souscription. Et, au printemps 1921, le conseil municipal finalise un projet de réalisation. En plus des
         5012 francs collectés, elle reçoit en don une petite parcelle de terrain (au carrefour des routes de

         Dancé et de Condeau) cédée par madame veuve Boullay. Le choix est fait : une statue en fonte de
         fer ciselée, de 1 mètre 60 de haut, intitulée « le Poilu », fondue par les établissements Jacomet de
         Villedieu (Vaucluse). Le modèle choisi est un « Poilu au repos ». Il est placé sur « un socle de
         granit taillé sur lequel sont gravés les noms des enfants de Verrières morts pour la France ». Il faut
         également ajouter au budget                   : des fournitures, la pose et les prestations de monsieur Maury,
         architecte à Nogent-le-Rotrou. La municipalité ajoute une contribution complémentaire à hauteur de
         1096 francs pour couvrir l’ensemble de la dépense.


                Nul doute que la commune de Verrières sera fière de montrer cette création à l’occasion du
         comice agricole de fin août 1922 !


                 « Le Poilu au repos » s’est patiné rapidement, mais a tenu courageusement jusqu’à l’hiver
         2017 ! Quelle longévité !


                                     Marie-José Michel
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