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OLIVIER GARNEAU SAVOURE    «Mon père a été mon entraîneur pendant
        plusieurs années, de la catégorie novice
        jusqu’à bantam. Il me donnait beaucoup
 LA CHANCE QU’IL A DE JOUER CHEZ LUI  de conseils», a souligné Olivier.


        Par la suite, Olivier a continué de profiter
 par Marc Tougas  des analyses de son père puisque celui-ci
        a continué à assister à ses matchs.

        «C’était vraiment rare qu’il rate un de mes
 Quitter les siens pour aspirer à une carrière dans les rangs professionnels,    matchs. Après, il me donnait des conseils
 c’est le lot de la plupart des joueurs de la LHJMQ. Olivier Garneau, lui,    comme, ‘démarque-toi à tel endroit si tu
 a la chance de ne rien connaître de tout ça.  veux avoir des chances de marquer’, il me
        disait comment réagir lors des mises en
        échec, des choses comme ça. Des petits
        trucs qui font vraiment la différence.

 Vivre en pension et voir ses parents   les Tigres de Victoriaville, pour ensuite   «Et étant donné qu’il a joué
 seulement quelques fois par hiver,   passer quelques années en Europe.  au même niveau que moi
 Garneau en réalise l’impact quand il   et aussi en Europe, je savais                                              © Jonathan Roy
 observe ses coéquipiers chez les Remparts.   «Il a dû s’arrêter de jouer pendant un   qu’il en avait vu d’autres,
 Mais l’attaquant de cinq pieds 11 pouces   certain temps parce qu’il a reçu un double   alors j’écoutais.
 et 181 livres, lui, n’a pas bien loin à aller   échec au menton et s’est fracturé la plaque
 pour avoir droit au réconfort du cocon   dentaire. C’est après qu’il est allé en   «La façon dont je joue, c’est
 familial puisqu’il a grandi à Charlesbourg   Europe, a indiqué Olivier. Il a joué pendant   un peu comment il me l’a   «C’est un scénario que j’envisage, a-t-il   «Quand j’ai été repêché dans la LHJMQ,
 et y habite toujours.  quatre ans avec les Lynx de Valence en   appris et j’en suis fier», a   dit de l’Europe. C’est sûr que j’aimerais   ç’a été un des plus beaux jours de ma
 France. Il était joueur-entraîneur.»  ajouté Garneau, un attaquant   jouer en Amérique du Nord, dans les rangs   vie. Quand ton rêve se réalise, tu le sens
 «Mes parents ont des abonnements de   qui se distingue par son   professionnels, mais si ça ne fonctionne   vraiment comme un grand honneur. Et
 saison, mes grands-parents aussi et ils   C’est en France qu’Olivier Garneau a appris   acharnement au travail.  pas… J’aimerais aussi jouer dans les rangs   depuis, j’essaie de tout donner ce que
 viennent pas mal à tous les matchs, a   à marcher… et à tenir un bâton de hockey.  universitaires, ici au Québec, avant d’aller   j’ai pour le logo.»
 indiqué Garneau, qui en est à sa troisième   ailleurs. Ça me permettrait de terminer
 saison avec les Remparts. Il y a beaucoup   «Je suis né durant la dernière année que   LES PROS…    mes études.»  Garneau est également  fier  d’avoir
 de joueurs dans mon équipe qui sont   mon père était là-bas, a-t-il indiqué. Mes   SINON L’EUROPE  pu participer au tournoi de la Coupe
 partis jeunes, dès l’âge de 14 ou 15   parents sont revenus au Québec pour   Davantage orienté vers   Memorial, à Québec de surcroît, comme
 ans, donc ça fait longtemps qu’ils ont   que ma mère accouche ici. À l’âge d’une   l’offensive cette saison   BIEN CHEZ LUI  ç’a été le cas en 2015.
 quitté la maison. Parfois, quand tu vas   semaine, ils m’ont amené avec eux en   après avoir joué un rôle   En attendant, Garneau savoure le fait de
 en pension, tu ne vois pas tes parents   France et j’y ai passé mes premiers mois.  plus défensif à ses deux   jouer chez lui, dans sa ville.  «C’était vraiment incroyable comme
 pendant plusieurs mois et ça peut être   «Dès mes premiers moments en France,   premières campagnes   expérience, a-t-il dit. Même si on était
 difficile. J’apprécie vraiment le fait de   j’avais souvent le bâton de hockey de   avec les Remparts, Olivier   «Il y a encore des journées où je me vois,   ici à Québec, on logeait à l’hôtel,
 pouvoir être près des miens.»  mon père dans les mains. J’ai vu pas mal   Garneau envisage plusieurs   quand j’étais plus jeune, à rêver de porter   les  joueurs étaient ensembles
 de photos où je jouais au hockey quand   scénarios en vue de la suite   (l’uniforme des Remparts) et maintenant   pratiquement 24 heures sur 24. Nous
 DE PÈRE EN FILS  j’étais plus jeune.»  de sa carrière, après la   c’est le cas. Dans ces moments-là, je me   étions traités comme des véritables
                                             sens vraiment fier, a-t-il affirmé. Quand
 Garneau apprécie aussi le fait d’avoir en   Vincent Garneau a toujours été présent   LHJMQ. Puisque son père a   j’étais plus jeune, j’allais souvent voir les   professionnels.
 son père, Vincent, un conseiller de premier   dans la vie d’Olivier.  vécu l’aventure européenne,   matchs des Remparts – mes parents, mon   «Et sur la glace, ç’a été la plus belle
                  Garneau ne craindrait pas de
 ordre. Celui-ci a joué dans la LHJMQ dans   © Pascal Duchesne  grand-père aussi.  expérience que j’ai eue dans le hockey
 les années 1980 avec le Titan de Laval et   traverser l’Atlantique lui aussi.    jusqu’à maintenant. C’est sûr que
                                                                                  j’aimerais revivre ça. C’est très dur avec les




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