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CONTRAT DE PROJET 2016/2019
CENTRE SOCIAL ET CULTUREL DU PAYS MANSLOIS
ORIGINE DE L’ACTION: «les centres sociaux et l’animation collective»
Les Centres Cociaux en France ont pour origine de grandes pionnières. Mme de Fer De la Motte, au
début du XXème siècle, organise des rencontres de prestige afin d’aborder le mouvement social et en
particulier «les maisons sociales» qu’elle vient d’ouvrir. Elle exprime pour la 1ere fois en France le
principe de «Résidence».
C’est dans ce cadre que se déroula la première rencontre avec Marie Jeanne Bassot, décrite comme
une personne débordante de vie et pleine de bonheur. Cette dernière fut conquise et prend conscience
que c’est dans cette maison qu’elle réalisera son rêve de don de soi, contre l’opinion de ses parents qui
jugent cette orientation de vie comme une déchéance. Après de nombreuses difficultés, M.J Bassot
garde son enthousiasme et part en Amérique poussée par la curiosité et son désir de connaître les
«Settlements» (nom des Centres Sociaux en Angleterre, ouvert en 1884 à Londres, et en Amérique).
Elle participe à maintes conférences afin d’y rencontrer un certain nombre de partenaires possibles
financiers et bénévoles.
En 1922, lors du Congrès International des «Settlements», elle participe à la création de la Fédération
des Centres Sociaux regroupant un vingtaine de centres.
Ils connaissent un véritable élan à partir des années 60 (phénomène des grands ensembles, mutation
des zones rurales). La CAF et la MSA sont très présentes dans le développement des centres.
La circulaire du 2 juillet 1975 met en place une procédure d’agrément qui légitime le droit aux
associations de bénéficier d’une prestation de service (fonction de coordination et d’animation
globale).
Le centre se matérialise par la fonction de Directeur, de Secrétaire, de Comptable et d’un comité
représentant les bénéficiaires du centre. Ils s’engagent dans la gestion de la structure, l’habitant
devient acteur et non plus consommateur de service.
Lors de la décentralisation (82/84) et la loi du 2 juillet 1983 (transfert d’une partie des compétences de
l’état), les départements deviennent responsables de l’action sociale.
La place des Centres Sociaux et Culturels se précise dans leurs missions par les diverses circulaires qui
suivent (31 octobre 1995 puis 20 juin 2012).
Le Centre Social doit être du côté des initiatives des habitants dont il favorise l’écoute et l’expression
des besoins en matière de politique familiale.
Il est ouvert à tous sans distinction politique, religieuse ou familiale autour des valeurs de dignité, de
solidarité et de démocratie. Le collectif dans l’action est une réelle valeur ajoutée: «seul on va plus
vite, ensemble on va plus loin». Le groupe est une ressource, une richesse. La force d’être entre pairs
permet une liberté de parole et d’échanges qui amène le début d’un réseau.
Il est nécessaire que le public passe d’objet à sujet, de consommateur à acteur. L’épanouissement de la
personne peut passer par la dimension collective mais aussi par les temps d’accompagnement
personnalisés. L’important est le maintien de la relation avec l’autre, aux autres et la conservation des
liens sociaux car ils nous permettent d’exister. Par cet historique, nous pouvons aisément déclarer que
le Centre Social et Culturel du Pays Manslois a une vocation familiale et pluri-générationnelle. Il offre
en particulier aux seniors, aux familles et aux enfants un lieu d’accueil, d’écoute, de rencontres,
d’information ainsi qu’une ouverture culturelle et sportive qui permettent des actions destinées à
faciliter leur vie quotidienne et un soutien dans leur rôle de parent.
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