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Un l conducteur commun à l’ensemble de mes créations plastiques devient évident. Une tension constante crée par une ambivalence qui consiste à aborder des thématiques sombres, inquiétantes, violentes, par un traite- ment qui, par des couleurs chatoyantes, pop, ou une touche douce, les rend agréables et voluptueuses à première vue.
Peut-on être à la fois doux et troublant, léger et noir ? Qu’es-t-ce que cela veut dire ? Que je n’assume pas ma noirceur ? Que j’ai des scrupules à l’imposer aux autres ? Que j’estime que ce n’est pas la peine ?
Que j’estime que j’atteints de cette manière plus profondément le coeur de ceux qui regardent mes oeuvres ? C’est une sorte d’arti ce pour attirer le spectateur, un appât que je lui jette avant de le percer avec quelque chose de douloureux ? Tout cela à la fois ? Par refus de la brutalité crue je laisse entrevoir un autre monde possible et marque ma distance avec celle-ci tout en la suggérant.