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Août 2016 : Don de vêtements et partage de repas avec les représentant du personnel soignant pris la parole et invita
malades du Centre National Hospitalier de Psychiatrie l’ensemble des malades à se rapprocher des amis lions
Le samedi 27 août 2016 aux alentours de 11h, les membres sous l’ombrage des gros arbres implantés sur la cour,
du Lions Club Cotonou les Cocotiers sont allés à la rencontre afin de leur signifier l’objet de la visite. A l’appel lancé, ont
des personnes malades internés dans le Centre National répondu un grand nombre de pensionnaires du Centre et
Hospitalier de Psychiatrie (CNHP) sis au quartier Jacquot, quelques personnes venus représenter des malades en
dans le cadre d’une œuvre de dons de vêtements et de isolement, qui se hâtaient de venir prendre place dans une
partage de repas fraternel. file de plus en plus longue. Pendant que la distribution des
Construit sur un domaine de deux hectares, le CNHP, vêtements s’effectuait, un second groupe de lions part-
communément appelé « Hôpital Jacquot » est créé depuis ageait les packs de repas chauds. Durant plus d’une heure,
1950. Le Centre de Psychiatrie de Jacquot ou « Hôpital de la cour de CNHP a retrouvé de la gaité, du sourire, de la joie
Jacquot » ; un nom hérité de Jacquie Jacquot, une entreprise contrairement à l’anxiété, au désarroi et à la tristesse qui
française qui, dans les années 1930, est chargée de la semblait s’être gravée en ce lieu. Peu à peu, la méfiance
construction de l’aérodrome de Cotonou. Les dirigeants des pensionnaires du CNHP a cédé progressivement place
d’alors construisent quelques bâtiments pour héberger le à une confiance aux visiteurs et de petits groupes de dis-
personnel et emmagasiner le matériel de travail de cette cussions ont commencé par se former. Il était aisé de con-
société. En 1938, après le départ de l’entreprise, l’Etat stater que la plupart des malades avaient également un
réquisitionne ce site pour y installer les malades chroniques, besoin d’écoute, tellement ils avaient de choses à raconter
les lépreux, et par la suite, les malades mentaux. A partir à leurs interlocuteurs. En effet, beaucoup de malades sont
des années 1950, le site fait office de centre asilaire ; souvent abandonnés par leurs proches et n’ont pour seul
un médecin psychiatre y est affecté. soutien que le personnel médical qui se bat avec très peu
de moyens pour leurs soins et leur survie.
Le rassemblement des amis Lions sur la grande cour
du CNHP a automatiquement suscité la curiosité des Au terme de cette visite, la délégation s’est rendue à la
pensionnaires du Centre qui ont commencé par effectuer plage de fidjrossè pour quelques heures de nettoyage de
des allées et venues sans toutefois trop s’approcher du la partie sud de la plage, très encombrée de bouteilles ou
groupe. Certains, très affables, arboraient un large sourire d’emballages jetés au sol en raison de la proximité des bars
envers les visiteurs tandis que d’autres plus méfiants, ont et restaurants.
préféré garder une certaine distance. C’est alors que le
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