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La culture Drag Queen s’est peu à peu faite connaitre et s’est

          déclinée à travers les arts : reines de la pop culture, être une Queen
          est le package parfait du « spectaculaire ». C’est une façon de

          confondre mode, performance, création, et art de la scène. De plus

          en plus, les arts corporels, tels que le maquillage (que les Drag
          Queen maitrisent et se doivent de maitriser à la perfection),

          s’imposent comme un art à part entière, et les réseaux sociaux

          voient         des        «      make          up       artists        »      se       multiplier.
          Leurs histoires s’imposent aussi dans le cinéma avec des films

          comme Kinky Boots (2005) de Julian Jarrold et récemment Hurricane

          Bianca (2016) de Matt Kugelman, mais encore le reconnu Priscilla
          folle du désert (1995) de Stephan Eliott, réadapté aujourd’hui au

          gout du jour en comédie musicale (à découvrir au Casino de Paris à

          partir de février 2017). Un film « précurseur », qui abordait des
          thèmes tels que l’homosexualité, le couple homoparental, la

          communauté transgenre et travestie… Le film à sa sortie a été

          assaillit par la critique, tandis qu’ aujourd’hui la Drag Queen est

          devenu un phénomène mainstream, banalisé.








































                                                                              Les drags sont aussi présentes dans la musique, avec des artistes

                                                                              comme Rupaul, Alaska Thunderfuck, ou encore Conchita Wurst, qui
                                                                              avait suscité divers débats lors sa victoire au concours de

                                                                              l’Eurovision 2014… Elles sont désormais de vraies businesswoman,

                                                                              exemple de Rupaul qui se distingue en chant, mais aussi à travers son

                                                                              propre        reality       show        depuis         2009,       Rupaul’s         Drag        Race.
                                                                              Une des premières à avoir percé en tant que Drag Queen a été la

                                                                              fameuse et controversée Divine, qui s’est également imposée dans le

                                                                              cinéma dans Pink Flamingos (1972) de John Waters, film aux antipodes
                                                                              du trash. C’est un              personnage en décalage total avec la société,

                                                                              vulgaire, provoquante à souhait, ou encore « énorme et défoncée ».

                                                                              La littérature a elle aussi su surfer sur le phénomène, avec des

                                                                              ouvrages comme Drag Queen (2001) de Robert Rodi ou Trouble dans le
                                                                              genre (1990) de Judith Butler, qui décrit le mouvement comme

                                                                              émancipateur et libérateur, et ce pour les femmes également.

                                                                              Il est cependant difficile de n’être considérées que pour leurs
                                                                              différences, et elles voudraient plutôt vivre leur personnage et leur

                                                                              passion de façon anodine.

                                                                              Ce qui est certain, c’est qu’il faut une sacrée dose de courage pour
                                                                              s’afficher et s’assumer ainsi. Cela nécessite l’acceptation du soi ;

                                                                              beaucoup de travail, une grande confiance en soi et bien sûr une

                                                                              certaine ouverture d’esprit.
                                                                                                                                                             Z.MAGADOUX.
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