Page 66 - Livre 20 Mme Anne-Marie
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Je dis à mon frère d'appeler nos parents et de leur dire de m'amputer les pieds, mais il me dit : « Non, viens que je te porte. » Je ne suis pas bête, alors je le laisse me prendre. Il court et, quand nous entrons dans l’épicerie, je crie : « Madame ! » tout en pleurant. Trois personnes arrivent et me disent : « Est-ce que tout va bien ? » Je leur demande si je peux rester un peu, car je ne sens plus mes pieds et ils acceptent. Don, je me rends aux tables et je prends de grandes respirations.
Quand nous nous assoyons, la police arrive et nous dit que nous devons sortir. Nous nous demandons pourquoi et nous commençons à stresser. S’il y a quelque chose de grave, comme un fugitif ou un homme armé qui pourrait nous prendre pour otage ce serait une catastrophe. Par précautions, nous leur demandons et ils nous répondent que quelqu'un leur avait rapporté qu'il y avait eu un crime près de la salle des machines de chauffage. Ils ajoutent que, si jamais nous restons, nous aurons d’une amende d'au minimum 750 $ pour avoir contrarié les forces de l'ordre. Mon frère et moi partons et nous nous disons qu’ils sont stricts. Mon frère dit : « C’est vrai. Ça ne rigole pas avec eux, mais, en même temps, c’est la preuve qu’il font bien leur travail. » Nous partons vers la sortie, mais un policier nous dit de revenir. Il nous annonce que, par précautions, ils allaient nous garder sur place au cas où nous serions les meurtriers. Ils nous disent de prendre des croustilles et des boissons gazeuses et de rester dans la salle des tables. Nous faisons ce qu’ils nous disent de faire. Nous nous dirigeons vers la rangée des boissons et nous en prenons une. Nous prenons aussi des croustilles.
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