Page 31 - Livre 04 Mme Anne-Marie Larose
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J’ai vraiment peur et en plus nos parents n'ont pas l’air de se soucier de nous. Je me demande vraiment s’ils se rendront compte de notre disparition si je me fais engloutir à mon tour. Je réalise que je suis vraiment perdue dans mes pensées à cause d’un bruit qui me fait sortir de ma tête.
J’ai une idée, criai-je, comme si je voulais que tout l’univers m'entende. Je m’approche du sable un peu stressée et je parviens tout de même à lui dire calmement: «Si tu veux m’engloutir moi aussi, alors vas-y.». Pleine d’adrénaline, je commence à courir plus vite que jamais vers la rue où un aspirateur de la ville passe. Le chien de sable me suit et comme je le voulais, il se fait aspirer par l’aspirateur. Je rattrape Juliette qui manque de peu de se faire aspirer elle aussi. Je suis tellement fière de mon coup car, je viens d'attraper, à moi seule, un monstre diabolique. Je me sens alors comme dans le film Ghostbuster. Nous sommes toutes les deux vraiment soulagées. Mon amie me dit qu'elle commençait à vraiment à manquer d’air et me remercie d’avoir fait aussi vite. Je lui fais un énorme sourire et lui explique que sans l’aspirateur, je l’aurais rejointe assez vite. Je sens que Juliette est un peu perdue, j’ai l'impression qu’elle n’a qu’un vague souvenir de ce qui vient de se passer.
Lorsque les parents de Juliette prêtent enfin attention à nous, ils lui demandent de venir car, c’est le temps de partir. Nous sommes aussi tristes l’une que l’autre mais il faut qu’elle parte.
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