Page 83 - Livre 23-36 Janie Fortier Les Quatre-vents
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Mon corps ressent quelque chose qui n’est pas normal. J’oublie la douleur de ma tête que j’avais et je cours le plus vite possible. Lorsque je pousse la porte de sortie de toutes mes forces pour m’enfuir, je vois la plus grande surprise que je n’ai jamais eue de ma vie. Toute la ville est noire et blanche. Il y a zéro couleur. Je me suis affaissée au sol, la bouche grande ouverte. Avec le souhait que ce soit un rêve, je frappe mon visage contre mes mains. Ça fait mal. Je ne me vois pas, mais je sais que mon visage est rempli de désespoir. Pour me calmer, je m’arrête une seconde et je me retourne vers l’être derrière moi. Quand je le regarde de plus près, je vois qu’il ressemble beaucoup à Édouard. On se regarde pendant quelques minutes. Je ne sais pas quoi dire. Je veux lui parler, mais peut-être qu’il est un extraterrestre et qu’il ne parle pas la même langue.
En effet, je crois que j’ai déjà entendu parler d'un monde ressemblant à ici... Avant que je termine mes réflexions, l’être prend la parole.
- Ça va? Comment t’appelles-tu? Je m’excuse de t’avoir fait peur. Moi, je m’appelle « Édouard », dit-il.
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