Page 85 - Livre 23-36 Janie Fortier Les Quatre-vents
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À l’arrivée, l’ami me conseille d’entrer calmement, car ses parents n’aiment pas quand il invite des personnes sans les prévenir. Le garçon ouvre la porte très doucement et me fait un signe de la main pour que j’entre. Je fais des pas sans faire de bruit et je suis Édouard dans la chambre toute noire. Puis, il me dit de monter les escaliers qui mènent à sa chambre. Lorsque j’arrive dans sa chambre, Édouard m’enferme seule et me chuchote de me cacher dans le placard et d’ensuite fermer la clé de l'intérieur. En bas, j’entends ses parents chicaner leur fils qui est revenu à la maison très tard par ma faute. Après quelques minutes, le silence complet revient et seuls les ronflements du père d’Édouard résonnent dans la maison. Je pousse la chaise, puis je m'approche au bord de la fenêtre. Je fixe la lune toute blanche. Une tristesse et l'anxiété sans fin m’emballent et une goutte d’eau tombe sur ma joue. Quand je me réveille, je sens une très bonne odeur de bacon. Par curiosité, je tourne la chaise vers le lit de mon camarade et je lui demande l’heure.
Au moment où j'aperçois un bruit anormal provenant de l'extérieur, un homme fracasse la porte et essaie de m’étrangler avec une main.
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