Page 142 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                                                                                     L'irrésistible ascension de la cocaïne



                 suspectant systématiquement cette toxicomanie pour en apporter
                 le cas échéant la preuve, en pratiquant des dosages qui expriment
                 le niveau instantané (taux sanguins) et le passé (mesure dans les
                 cheveux) de cette consommation.
                   L’administration  de cocaïne  suscite le «  rush », puis le
                 «  high » qui correspond à une euphorie intense, associant une
                 tachypsychie, une idéation vive, une excitation physique, sexuelle,
                 une  intensification  des  sensations,  une  analgésie,  une  sensation
                 de toute puissance en tous domaines, des idées de grandeur, une
                 logorrhée,  une anxiolyse  complète  avec,  éventuellement,  des
                 prises de risques (la conduite automobile peut aboutir au drame),
                 une agressivité. C’est, à certains égards, le tableau clinique d’un
                 accès maniaque...
                   Cette phase est bientôt suivie de la « descente » ou « crash »,
                 qui associe tous les contraires de la phase précédente : anhédonie,
                 tristesse, lenteur et pauvreté idéatoire, hyperesthésie, dépression de
                 l’humeur, tristesse, idées noires, pessimisme, boulimie, abolition
                 de la libido, anergie, aboulie, asthénie, troubles cognitifs…
                   Après un temps plus ou moins long apparaît le « craving ».
                 C’est le besoin impérieux  d’accéder à nouveau à la drogue. Il
                 peut être déclenché par des éléments environnementaux, tels des
                 images champêtres de ballots de foins enveloppées de housses
                 blanches en plastique, faisant évoquer des boulettes de « crack » ;
                 ou encore la vue de l’attirail  («  paraphernalia ») utilisé  pour
                 l’inhalation  de « coke » (la paille,  la carte en papier glacé sur
                 laquelle est étiré le « rail »/la « ligne »/ le « trait » de poudre
                 blanche… Alors, le cocaïnomane se met en chasse, recherchant
                 activement la drogue ; rien d’autre ne compte pour lui, ses pensées
                 sont entièrement tournées vers elle. Enfin, dès son obtention, bien
                 vite, il la consomme ; ce qui ferme la boucle. Et la noria repartira
                 pour un tour supplémentaire.


                 Les tentatives de traitements pharmacologiques de l’addiction
                 à la cocaïne

                   La  cocaïne  ayant  pour  effet  principal  d’intensifier  la
                 transmission  dopaminergique  dans le  noyau  accumbens, une
                 modalité  de substitution  consiste à accroître,  selon une autre


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