Page 11 - WWF Pour un urbanisme durable
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Qui habite une maison individuelle ?
q principalement des propriétaires à 81%
q une population jeune et familiale
q une population active (le taux d’activité est de 58%) aux revenus moyens.
Mais le profil socio-économique peut varier fortement d’un lotissement à l’autre, selon l’héritage du passé (date de construction, coût et peuplement initial...) ou l’attractivité actuelle (qualité de l’environnement, de l’offre en services, de la desserte, etc.).
Pourquoi est-ce moins cher de devenir propriétaire d’un pavillon en périphérie ?
Le prix d’achat d’un logement reflète essentiellement le prix du foncier, le prix de construction et ses frais connexes.
Or le prix du foncier diminue généralement au fur et à mesure que l’on s’éloigne du centre urbain, tiré vers le bas par de nouvelles conversions de terres agricoles. Ainsi, dans une ville moyenne française, le coût d’un terrain (et les frais associés, comme les impôts locaux) peut varier du simple au double entre la périphérie et le centre.
Le coût de construction d’une maison individuelle est moins élevé que celui d’un logement dans un immeuble collectif (la différence peut atteindre 30 à 50 %) comme le montre le graphique ci-dessous :
q les contraintes réglementaires sont moindres (accessibilité, sécurité, etc.),
q les constructeurs mettent en œuvre des techniques plus simples et des procédés de construction
industrialisés.
Ainsi, pour le même prix qu’un appartement de trois pièces en ville, un ménage peut acquérir une maison individuelle avec jardin en périphérie. Or le prix est le facteur décisif des choix de localisation des ménages, notam- ment lorsqu’il s’agit d’acheter un logement plus grand au moment d’une naissance ou d’une recom- position familiale. Le déficit de grands logements en centre urbain limite l’offre et renchérit les prix, ce qui pousse au départ en périphérie les familles.
De plus, certains frais sont minimisés, comme les frais de commercialisation ou les investissements dans les équipements et espaces communs, ou même supprimés, comme les taxes sur les opérations immobilières, et d’autres frais sont reportés sur l’acquéreur, comme les frais de raccordement, de portage financier et de finition.
PRIX DE REVIENT DES LOGEMENTS SELON LEUR MODE CONSTRUCTIF
Prix de revient des logements selon leur mode constructif
150 000 € 140 000 €
130 000 € 120 000 € 110 000 € 100 000 €
90 000 € 80 000 €
3 5 7 9
Lotissement avec maison
10 11 13 15 17 19 21 23 25
Nombre de logements
Groupé Collectif
Source : Jean-Charles Castel, Le marché favorise t-il la densification ? Colloque ADEF, 2005
Source : Jean-Charles Castel, Le marché favorise-t-il la densification ? Colloque ADEF, 2005
Urbanisme pour une ville désirable 11
Prix de revient unitaire (hors foncier)


































































































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