Page 2 - BRUCE MERITTE
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BRUCE MERITTE Enjoy your fuckin’ life !
Personnage atypique de la nuit parisienne, Bruce Meritte a toujours été, aussi loin qu’il s’en souvienne, passionné par l’image. Né à Paris, en avril 1968, il démarre dans la vie par un cri qui déjà veut dire « enjoy your fuckin’ life » une devise qui régira plus tard chacun de ses faits et gestes jusqu’à le faire tatouer sur son bras pour ne pas l’oublier, « On ne sait jamais ! » Le Bac en poche, il s’inscrit à ASSAS et en parallèle, dans une école de commerce. Mais ce qui le fait vraiment vibrer c’est l’univers de la « Nuit ».
Très vite il devient une figure incontournable des nuits parisiennes en organisant des soirées dans les clubs les plus emblématiques et les plus courus de la Capitale. Du « Bus Palladium», aux « Bains », en passant par « le Palace », « Chez Régine » ou encore au « Duplex » aucun lieu ne résiste à ses idées novatrices avant de devenir propriétaire de la « Villa Barclay », club mythique des années 90. Curieux, touche-à- tout et avide de nouvelles expériences, il travaillera ensuite avec Fabien Ontoniente sur la musique du film « Camping », puis avec Sébastien Chabal pendant la coupe du monde de Rugby de 2007 ou encore pour la marque Dupont pour qui il crée la DJ Case.
En 2009, à la mort de Michael Jackson lui vient l’idée de faire des photos des figurines qu’il collectionne depuis son plus jeune âge. Il en possède plus de 500. De Casimir à Marilyn Monroe en passant par Steeve Mc Queen ou encore Franck Sinatra, Barack Obama ou les Daft Punk, pas un personnage ne lui échappe. Une collection acquise au fil des années à chiner dans les brocantes, les vide-greniers, ou encore en effectuant des heures de recherche sur internet.
Ainsi, il les met en scène avec toujours un brin d’humour et de provocation, puis les photographies. Très vite il expose ses créations, d’abord à la Galerie Think & More, puis au Black Block au Palais de Tokyo, mais aussi au Fouquet’s, et à la Galerie Pierre Cardin. Le succès qu’il rencontre lui vaut le privilège d’être intégré à de prestigieuses ventes chez Artcurial et à Drouot.
Ses influences se situent à la frontière du pop-art et de la publicité... ce qui n’est pas vraiment un hasard, son papa ayant été patron d’une agence de pub dans les années 80 et il y passait beaucoup de temps. Ses œuvres proposent souvent une double lecture derrière un message positif. Son inspiration il la puise dans la vie, au coin d’une rue, dans un livre, en écoutant de la musique ou encore au cours de ses nombreux voyages. Autre violon d’Ingres : la musique qui fait partie de son ADN et qui aura toujours une grande place dans sa vie.
Eternelle optimiste, Bruce a choisi, malgré les aléas de la vie, de toujours voir le coté positif des choses. D’ailleurs, chaque matin face au miroir, il se répète : « LE BONHEUR C’EST UNE HABITUDE », une de ses phrases préférées que lui a appris il a à bien longtemps son ami Jean François Magne. Sa vie est une succession de rencontres improbables qui lui ont permis de vivre des instants magnifiques. Parfois provocateur, il aime déranger, bousculer les gens pour les amener à réfléchir. Mais n’est pas là le rôle de l’art.
Carole Schmitz