Page 24 - Milano
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Une fois notre repas avalé, nous étions sommés de tout ranger avant d’entreprendre notre longue marche jusqu’à l’école. Jérif était le premier de la cordée duquel nous prenions congé sans la moindre difficulté tant il était ravi de vite nous embrasser pour retrouver ses copains. Il avait bien grandi, bien loin de ses pleurs incessants et de ses regards qui pendant longtemps avaient contraints Yaven à regagner la maison, ce petit coquin sous les bras. Mon cœur de grand frère était à la fois triste de me séparer de lui durant toute une journée mais aussi ravi de constater tout le chemin qu’il avait parcouru jusqu’ici...
Le collège n’étant qu’à quelques encablures de là, j’y allais seul, d’un pas décidé, volontaire, convaincu de trouver en ces lieux ce dont j’avais besoin pour grandir, mûrir et m’épanouir.