Page 25 - Milano
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Aucun jour ici n’était semblable à l’autre tant
chacun y apportait son lot de joie, d’incertitude et de malheur. Aujourd’hui plus que jamais, l’atmosphère y était lourde, étouffante pour tous. La veille, Mme LANDRU, le professeur d’anglais avait eu un terrible accident de voiture en revenant du collège et les nouvelles ne semblaient rassurées personne. Entre les élèves inconsolables, le personnel chuchotant le long des couloirs à ce sujet et les enseignants qui semblaient s’irriter tout azimut, rien ne paraissait tourner bien rond.
Nous n’avions guère la tête à travailler.
Mme LANDRU était l’un de mes professeurs préférés car son accent anglais si particulier prêtait à l’écoute tant il surprenait et suscitait la curiosité à la fois. Elle était l’une de ses personnes qui irradiaient une pièce par leur seule présence, par leur bonne humeur communicative de surcroît.
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