Page 48 - Milano
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Je ressentais comme une accalmie qui m’invitait à demi-mots à faire route vers elle, m’invitant à bras ouverts à explorer ses contours aussi rassurants qu’apaisants.
J’ai accepté cette invitation, cette main tendue que m’offrait la vie, cette chance de sourire à nouveau sans taire les êtres tant aimés. Il me fallait refaire surface, remonter vers ces lieux lumineux reprendre cette grande bouffée d’oxygène pour ne pas sombrer dans certains experts considère comme un égarement de l’esprit. Je ne crois pas que mon état soit assimilé à un tel état, je crois que je vivais simplement un moment de grande désespérance, comme un bateau à la dérive ayant perdu ses deux ports d’attache. J’avais simplement perdu mes repères, me retrouvant ainsi balloté au gré des vents et des tempêtes.