Page 20 - Cat Salon Paris 2018
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Précieux et rarissime exemplaire des Œuvres morales de Plutarque
dans la célèbre traduction d’Amyot,
conservé dans sa spectaculaire reliure en maroquin
aux armes de Jean de Richardot, évèque d’Arras de 1602 à 1610.
11. Plutarque, les œuvres morales, translatees de grec en françois, revues et
corrigées en plusieurs passages par le translateur (Amyot). Comprises en deux
Tomes, & enrichies en ceste derniere edition de Prefaces generales, d’amples
Sommaires au commencement de chacun des Traittez, & d’Annotations…
Paris, Adrian Perier, 1606.
2 tomes en 1 volume in-4 de (8) ff., 757 pp., (29) pp., (4) ff., 643 pp., (11) pp.
Maroquin rouge, double encadrement de frise dorée sur les plats, fleur et larges
écoinçons aux angles, semé de larmes dorées couvrant entièrement les plats et le dos,
armoiries frappées or au centre des plats, dos à nerfs, filet or sur les coupes, roulette
intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque.
237 x 173 mm.
belle édition des Œuvres morales de Plutarque traduite Par Jacques amyot, dédiée au
roi charles ix.
Amyot vint fort jeune à Paris suivre les cours publics du Collège de France que François Ier
venait de fonder.
Il a traduit en français toutes les œuvres de Plutarque dont on a dit avec raison qu’il avait fait
un livre français.
Les pages qui relatent la fin de Démosthène, de Cicéron, de Thémistocle, de Pompée ou la fuite
fatale d’Antoine sur les traces de Cléopâtre, ou encore les méditations de Marius devant les
ruines de Carthage, sont dignes, dans leur composition dramatique, du plus noble art classique.
« Plutarque ne déclame jamais, mais séduit le lecteur par l’élévation morale et par l’humanité
avec lesquelles il révèle le secret des grandes âmes ».
Les Œuvres de Plutarque sont aussi un monument de la langue française.
« Le charme du style, la pureté de la langue ne sont pas des moindres attraits pour ce livre.
Amyot fut un des créateurs de cette belle langue du XVIe siècle, originale et naïve, souple,
abondante, colorée, naturelle, pittoresque et harmonieuse, et sa traduction, malgré quelques
infidélités, n’a pas été effacée depuis et est restée comme un des plus beaux monuments de notre
vieille littérature ».
sPectaculaire reliure aux armes de Jean de Richardot, évêque d’arras de 1602 à 1610.
Provenance: Bibliothèque Portalier (1929, n°20) et Roger Peyrefitte (l, 1976, n°120).
19 000 €