Page 26 - Cat Salon Paris 2018
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Superbe exemplaire conservé dans sa somptueuse reliure en maroquin rouge de l’époque,
aux armes du Grand Dauphin (1661-1711).
Il provient des bibliothèques Romain de Bourges, Hippolyte Destailleur
et du Château de Vaux le Vicomte, avec ex-libris.
15. vitruve. les dix livres d’arcHitecture.
Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1673.
In-folio. Maroquin rouge, double encadrement de triple filet doré à la Duseuil sur les
plats, fleur de lys aux angles, armoiries frappées or au centre, dos à nerfs très richement
orné de pièces d’armes, fleurs de lys et dauphins couronnés, coupes décorées, roulette
intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque.
422 x 288 mm.
Première édition du Vitruve traduit en français Par Perrault sur les instances de colbert.
considérée comme l’une des Plus érudites éditions de vitruve, elle est ornée d’un
frontisPice et de 65 Planches d’architecture numérotées hors texte et de nombreuses
Gravures dans le texte.
Fowler, p.326 ; Cicognara, 727 ; Poleni, 115-117
A l’initiative de Colbert, se met en place un service de la gloire du roi Louis XIV dans lequel
le livre tient une place de choix. La politique monarchique, continuée après Louis XIV, a en ce
domaine plusieurs objectifs dont celui de faire imprimer des ouvrages de prestige célébrant les
fastes du règne ou contribuant aux progrès des sciences et arts.
Frère de Charles Perrault, Claude Perrault (1613-1688) fut nommé membre de l’Académie des
Sciences par Colbert qui le chargea Colbert d’établir une nouvelle traduction française du De
Architectura de Vitruve. Publiée en 1673, puis en 1684, dans une seconde édition augmentée,
elle est plus qu’une simple traduction par les nombreux commentaires et notes que Perrault lui
adjoignit et qui figurent en bas de page.
« The classical tradition of building with its regular proportion and symmetry and the three
orders derives from this book » (PMM).
« Le « De Architectura » met en place les principes de l’urbanisme et de l’aménagement du ter-
ritoire ; en outre, Vitruve, ingénieur militaire dans les armées de César et d’Auguste, consacre
tout naturellement le dixième et dernier livre de son ouvrage aux problèmes du génie militaire.
La force de Vitruve est d’avoir mis au service de cette culture romaine de la technique toutes les
sciences fondamentales et appliquées de l’encyclopédie des Grecs : arithmétique et géométrie,
mais aussi musique et astronomie, physique et médecine, droit et histoire… »
(P. Caye et D. Laroque).