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 L’ENJEU DE LA MOBILITE
POUR LES CITADINS
 ’accroissement de la population mondiale a fait émerger la ques- tion centrale de l’utilisation des surfaces terrestres disponibles.
Celles-ci peuvent être classées en 3 en- sembles principaux selon l’usage qui en est fait : les terres agricoles (nécessaires à l’alimentation), les terres artificialisées (habitat, activités économiques, mobili- té...), les terres sauvages (siège de la bio- diversité). Les villes jouent un rôle déter- minant dans cet équilibre global. Il convient de limiter leur expansion pour réserver les surfaces nécessaires au re- tour à une agriculture moins intensive et pour préserver l’habitat sauvage. Limiter l’expansion des villes, c’est aussi une manière de réduire les dis- tances parcourues dans les déplacements intra-urbains.
Mais la concentration de l’activité hu- maine à l’intérieur des villes pose égale- ment la question de l’organisation des mobilités urbaines devenues de plus en plus complexes. A travers cette note, nous nous sommes intéressés à la situation paroxysmique en France de l’aggloméra- tion parisienne.
Comme la plupart des grandes villes du Monde, Paris s’est saisie de la question des émissions de CO2 à la suite de la COP21. Une étude réalisée dès 2016 mon- trait que le transport des personnes et des marchandises représentait environ la moitié des émissions de CO2 générées par la ville de Paris intra-muros (tous
déplacements dans, depuis ou vers Paris inclus), l’autre moitié se partageant équitablement entre bâtiment (chauf- fage, climatisation...) et consommation (alimentation et produits de consomma- tion). L’atteinte de la neutralité carbone ne peut donc être envisagée sans une re- fonte complète des logiques de mobilité dans la ville.
Il convient de distinguer trois types de transports dont les impacts se situent dans des ordres de grandeur compa- rables :
•Les déplacements longues distances réalisés par les citadins pour raisons professionnelles, familiales ou pour les vacances;
•Les déplacements locaux;
•Les transports de marchandises.
Si les déplacements longues distances sont naturellement plus exceptionnels que les déplacements locaux, les dis- tances parcourues sont telles, que les émissions de CO2 annuelles sont proches pour les deux types de déplacement.
La réduction massive des émissions de CO2 n’est possible que si l’effort porte à la fois sur les déplacements quotidiens et sur les déplacements exceptionnels. Pour les déplacements longue distance, il convient de privilégier le train très peu émetteur de CO2 en France >>>>
  CRRDD - PARIS 1 - LIVRET D’ACTIVITé 2020 n Page 13
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