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ET SI LA FRANC-MAÇONNERIE
N’HONORAIT PLUS LE TRAVAIL ?...
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- la flexibilisation et l’intensification du travail,
- la diminution ou l’entrave des marges de manœuvres,
- l’absentéisme, - le turnover...
Plusieurs sources de précarisation peuvent être distinguées :
- avoir ou ne pas avoir d’emploi,
- le statut d’emploi précaire-statut du sa- larié sur son lieu de travail ainsi que ce- lui de sous traitant ou d’intérimaire,
- les conditions même de travail telles que les horaires, les rythmes, l’autonomie dans la réalisation des tâches...
Ces conditions développent plutôt des tâches morcelées pour lesquelles il n’est pas recommandé voire interdit de coopé- rer. Les savoirs-faire et compétences se construisent souvent dans l’invisible du fait du caractère dérangeant, pour les prescripteurs, des conditions réelles de travail. On en revient à confondre la réa- lité du travail avec les tracas que son contrôle génère. Pour pouvoir faire sim- plement son travail, il faut tricher de plus en plus avec les règles prescrites les- quelles, de repères nécessaires peuvent devenir des entraves. Il ne s’agit pas là de faire mais de paraître ; paraître perfor- mant, paraître impliqué. Condamné au « moins disant » le salarié doit réprimer ses aspirations et revendications. Il est le plus souvent seul face aux pressions. Il a peu d’espoir d’amélioration de sa situa-
tion. Souvent confronté dans l’urgence à des tâches pour lesquels, il manque de compétences et de moyens adaptés, il ne peut attendre d’aide de son encadrement lui-même en crise.
Ainsi, l’affaiblissement des valeurs communes a rendu aléatoire la recon- naissance de son métier par ses propres collègues, ses pairs. Les stratégies défen- sives dans laquelle le salarié se réfugie sont souvent dérisoires et peu efficaces sur sa souffrance. Faute de défenses psy- chologiques efficaces, les conséquences ultérieures de la fatigue accumulée, de la moindre performance, des effets du vieil- lissement et des transformations brutales de l’organisation du travail peuvent en- traîner pour ceux qui résistent le moins de nombreuses formes de mise au pla- card, de marginalisation ou d’exclusion. Ces situations engendrent des décom- pensations psychiques brutales, des ten- tatives de suicides, des troubles psycho- somatiques, des consommations de substances à visée psychotrope légales ou illégales, médicalisées ou non.
Nous voilà bien loin du tailleur de pierre, du maçon bâtisseur de cathédrales qui, pour réaliser un chef d’œuvre, apprenait non seulement les gestes professionnels indispensables, mais aussi les gestes pourrait-on dire magiques qui transfor- maient une œuvre en chef-d’œuvre.
N’est-ce pas la parfaite harmonie entre l’homme et la matière qui constitue le se- cret de la qualification. Pour les maçons
CRRDD - PARIS 1 - LIVRET D’ACTIVITé 2020 n Page 30
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