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spéculatifs, cette communion qui s’établit entre la pièce d’architecture en construc- tion et nous les Franc-Maçons ne peut se réaliser que si nous oublions notre ego au profit d’une attention et d’une écoute au service des lois universelles de l’hu- manité. Pour la Franc-Maçonnerie nous sommes à la fois l’ouvrier et la pierre brute qui cache dans son apparente gros- sièreté la réalité inconnue que le tailleur de pierre avec son art mettra en évidence par la perfection de son travail. Toute la force du FMest d’apprendre l’art de tail- ler non pas théoriquement en sachant quoi faire, mais en le faisant, en s’exer- çant réellement. Ainsi l’apprenti com- mence par observer sa pierre brute avec attention, dégrossir les plus grosses >>>> >>>> aspérités pour tendre vers une forme cubique appropriée à son intégra- tion au milieu des autres pierres consti- tuant la colonne du nord il finit par la polir le plus souvent avec respect et pa- tience.
En Franc-Maçonnerie, le travail trouve une fonction symbolique indépendante du temps passé, qui inscrit les apprentis les compagnons et maîtres dans des échanges où les fonctions et les places sont nommées et définies indépendam- ment des individus qui les occupent à tel moment particulier. Cette fonction sym- bolique contribue à la constitution de l’être intérieur de chacun de nous.
Lorsque le Franc-Maçon reçoit le salaire d’un juste travail, cela ne signifie pas qu’un travail se termine et qu’un autre est à venir ; mais qu’à la première ma- nière d’œuvrer qui se poursuit, s’ajoute une deuxième tâche. Ainsi le Maçon ap- prend progressivement à se connaître avec de plus en plus de finesse au fur et à mesure que sa conscience de lui-même son être intérieur et du lien entre eux et le monde croît.
La richesse de notre apprentissage ma- çonnique est que la progression qui nous est imposée déjà expérimentée par les anciens, évite que nous vivions dans l’il- lusion d’avoir atteint le but et que nous nous arrêtions dans notre recherche à des stades intermédiaires.
Qu’en est-il alors dans notre réalité quotidienne du travail et de l’évolu- tion des idées sur la valeur symbo- lique du travail ?
Sociologues et psychologues du travail s’accordent à dire que travailler au- jourd’hui c’est souvent devoir faire face à une injonction : prendre des responsabi- lités sans avoir de responsabilités effec- tives dans la définition du travail large- ment soumise à des buts fictifs.
Des responsabilités sans responsabilités voilà une des dissociations majeures du travail actuel. Ce genre d’épreuve qui exige de la disponibilité de chacun alors qu’un maillon est manquant : le collectif de travail explique l’intensification du travail auquel ne sommes-nous pas tous confronté dans le monde profane ?
Nous voilà bien loin de ce qui est ensei- gné dans nos écoles, de ce qui est préco- nisé par nos politiques et tous les rois qui nous gouvernent. Avec le développement durable on pourrait croire que l’on en prendrait le chemin. Le Franc-Maçon travaille à son perfectionnement et au perfectionnement de l’humanité nous dit la constitution je doute qu’il travaille au perfectionnement de l’humanité mais je suis convaincu que le perfectionnement du Maçon le rend plus vigilant, attentif. Le Franc-Maçon a l’esprit en alerte, il a besoin d’intuition pour comprendre sans le connaître le chemin que nous entre- prenons de parcourir dans notre vie ma- çonnique c’est la raison pour laquelle je pense que la Franc-Maçonnerie ne de- vrait pas honorer le travail mais le tra- vailleur, le Maçon.n
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