Page 16 - MOBILITES MAGAZINE N°41
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 Politiques & institutions
« Nous sommes en train d’étudier le phénomène. Clairement, une partie de nos passagers renonce encore à se déplacer en transports publics», précise Frédéric Baverez.
Une bonne rentrée
Pendant le confinement, la fré- quentation des transports publics était tombée entre 5 et 10% de son niveau normal (5% pour le TGV, 6% pour les TER, 7% chez Transdev). « On revient de loin, explique Edouard Hénaut, directeur général de Transdev France. Heu- reusement la rentrée a été une bonne nouvelle. La fréquentation oscille maintenant entre 75 % et 85 %, selon les réseaux ». Malgré une offre souvent supérieure à celle d’avant la crise, le transport public dans son ensemble reste en déficit de passagers. Plus en Île-de-France qu’ailleurs.
« En septembre, Île-de-France Mobilités estime la fréquentation de ses transports à 60 % du niveau d’avant crise en raison notamment du report massif sur d’autres moyens de transport, du maintien du télé- travail, de la baisse générale de l’activité économique et de la
Frédéric Baverez, Keolis France : rassurer le public avec des équipes volantes de nettoyage qui se montrent.
hausse des chiffres de la conta- mination », rapporte l’UTP (Union des transports publics et ferro- viaires). 60 %, c’est aussi le chiffre que donne la RATP pour elle- même.
Transdev dresse le bilan suivant : « Sur l’ensemble de nos grands réseaux urbains en France, la fré- quentation atteint un niveau com- pris entre 70 et 85%, par rapport à septembre 2019. Cette fréquen- tation se situe pleinement dans la tendance observée globalement en France. Notre réseau de Mul- house (Soléa) dépasse même les 90 %, avec une fréquentation quasi normale (100 %) sur les réseaux
Edouard Hénaut, Transdev France : les villes réfléchissent à « autre chose ».
de bus et de tramways. Pour Dun- kerque, la fréquentation est iden- tique à celle de l’année passée. Sur nos plus gros réseaux de bus en Île-de-France (Villepinte, Argen- teuil) nous sommes à 70-75% ». Keolis détaille aussi : « La première semaine de septembre, la fré- quentation dans nos réseaux de transports urbains s’établissait en moyenne entre 75% et 85% par rapport à la même période l’an passé. A Lyon et Bordeaux entre 85 et 88%. A Rennes, à 80%, à Lille, environ 70 %. Et aux alentours de 75% dans les villes de plus petite taille, entre 200 000 et 400 000 habitants ».
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© TRISTAN PAVIOT
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