Page 50 - MOBILITES MAGAZINE N°28
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                 Opérateurs & réseaux
dans les limites de Paris intra- muros.
Cette « exploitation en recouvre- ment » d’un ensemble qui totalise pas moins de 111 kilomètres de lignes (près du double du kilomé- trage de la ligne A entre Boissy- Saint-Léger et Saint-Germain-en- Laye, dont la longueur rend déjà l’exploitation extrêmement com- plexe, ndlr.) permettra de proposer une offre très dense dans cette partie commune, avec des inter- valles entre deux trains qui seront resserrés jusqu’à 1 minute 40. une performance qui est rendue pos- sible par la mise en service - dès 2023 - du nouveau système de contrôle-commande NExtEO, un investissement de 82 M€. Dérivé de l’ERtMS (voir Mobilités Maga-
zine n° 27/juin 2019), il associe une assistance digitale d’aide à la conduite, notamment au profit des freinages et des accélérations, à un système de cantonnement mo- bile dit « glissant ». un équipement qui permettra de faire rouler jusqu’à 22 trains par heure au lieu de 16 actuellement (+ 37,5%) avec les systèmes plus classiques. Et avec une vitesse maximale de 120 km/h sous le tunnel au lieu de 80 km/h sur la ligne A.
En tout état de cause, les effets attendus du projet seraient consi- dérables. Puisqu’on pourrait doubler l’actuel trafic de la ligne E, qui passerait à 650 000 voyageurs/jour, avec une offre sensiblement ac- crue( 5). Et même une offre d’un niveau exceptionnel sur le tronçon
central avec, dès la mise en service, un train toutes les 2 minutes 45. une performance qui, dans l’avenir avec la montée en puissance du système NExtEO, pourrait encore s’accroitre pour atteindre 28 trains par heure. Soit des intervalles de 2 minutes 10 entre chaque train. S’ajoutent des gains de temps de parcours significatifs dans les deux sens. Ainsi, d’Ouest en Est, il faudra 40 minutes pour relier Mantes-la- Jolie à La Défense, contre 52 au- jourd’hui, et 14 minutes pour relier Poissy à La Défense au lieu de 22. Et d’Est en Ouest, on ira en 36 mi- nutes de Chelles à La Défense (51 aujourd’hui) et en 18 minutes de Rosa Parks à Nanterre (51).
En même temps, la ligne E achevée d’Est en Ouest sera la plus inter-
  rer ng : des matériels de tOute « nOuvelle génératiOn »
 Le RER nouveau va arriver dès 2022 sur le RER E, mais aussi sur le RER D ! Les nouvelles rames, dites « RER Ng » (comme Nouvelle génération), avaient été dévoilées le 11 juin 2018 par alstom et bombardier, leurs constructeurs, associés dans le cadre d’un consortium ad-hoc. Leur arrivée, avec de premières livraisons en 2021, va compléter et élargir la panoplie des matériels franciliens les plus récents (Francilien, Mi 2N-Ng et Regio 2 N) qui sont déjà exploités ou sont en cours de déploiement sur le RER a et sur les lignes du transilien. Sur les 255 rames commandées en janvier 2017 par la SNCF au nom d’Île-de-France Mobilités, 130 rames seront destinées au RER E, un investissement de 1,8 Mds€ sur les 3,73 Mds de l’ensemble. Elles circuleront dès la mise en service de la première phase du projet en 2022 avec le prolongement d’Haussmann Saint-Lazare jusqu’à Nanterre-La Folie.
Le RER Ng est spécialement conçu pour la desserte des lignes de zones denses en raison de leur
très forte capacité (six caisses* et 130 m de longueur pour 1860 voyageurs par rame). Rames bi courants (1,5 kV et 25 kV), elles disposent d’une puissance maximale de 10 MW et elles pourront circuler à 140 hm/h Leurs aménagements intérieurs sont organisés sur la base de l’intercirculation totale et de portes d’accès très larges afin de faciliter les flux entrants, sortants et internes à la rame. ils offrent quatre espaces distincts : plateformes, salle basse conçue comme un espace traversant,
* Les rames destinées au RER D auront une composition portée à sept caisses.
salle haute avec grandes base vitrées et espaces d’extrémités avec accès facilités aux PMR. autant d’espaces dans lesquels climatisation, éclairage, points de maintien et sièges ont été pensés pour offrir un haut niveau de confort.
Un atelier de remisage est prévu à Mantes-la-Jolie dans le prolongement des installations terminus ouest de la ligne sur le site des actuelles installations de remisage des trains de la ligne J du transilien (Paris – Mantes par Conflans).
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