Page 21 - MOBILITES MAGAZINE N°49
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  tCOLLECTIVITÉS/STRATÉGIE
        ports a été engagée
  Mobilités
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: Les alternatives à la voiture individuelle
ont-elles progressé ?
SB : La nouvelle enquête globale transport en cours, dont des pre- miers résultats ont été communi- qués fin 2019, montrait sur la pé- riode 2010-2018 une augmentation de 14 % des déplacements en transport en commun, de 30 % des déplacements en vélo, et pour la première fois depuis l’après- guerre une diminution de 5 % des trajets en voiture.
: La Région envisage-t-elle de stabiliser
son coût au kilomètre de transport public ?
SB : Difficile de poser la question en ces termes ! Lorsqu’on déploie un transport à la demande en zone peu dense pour mettre fin à de vraies carences, le coût au ki- lomètre et au passager transporté va être relativement élevé. A l’in- verse, quand on augmente, comme avec le Grand Paris, l’offre des bus (+ 17 %), la demande fait plus que suivre (+ 26 %). Ce qui compte, c’est de maximiser l’offre pour un coût donné. C’est l’intérêt de la mise en concurrence.
Les contrats renégociés avec la SNCF et la RATP prévoient des ef- forts de productivité. Ils font bais- ser les coûts pour Île-de-France Mobilités et par la suite, pour l’usa-
ger et le contribuable francilien. De même, dans le cadre des pre- mières mises en concurrence, on a observé jusqu’ici une améliora- tion des offres pour un coût constant : les marges dégagées permettent de financer la transi- tion énergétique de la flotte, qui mécaniquement rehausse ce coût. A l’inverse, la réalisation du Grand Paris Express va doubler le réseau de métro, pas la fréquentation. Pourtant, c’est indispensable pour désaturer certains tronçons hy- percentraux ou désenclaver cer- tains territoires.
: Le soutien original aux véhicules
électriques professionnels est-il un succès ?
SB : Changer de véhicule pour pas- ser à l’électrique est un budget pour les professionnels comme pour les particuliers. Ce besoin va aller croissant avec le bannisse- ment des véhicules les plus an- ciens, lié à l’élargissement et au renforcement de la Zone à Faible Emission. Mais l’impact social (pour les particuliers) et potentiel- lement récessif (pour les profes- sionnels) de ces mesures n’a pas encore été pris en compte.
Il faut revoir la copie en concertation avec les départements, notamment ceux de grande couronne qui ne sont pas dans la ZFE !
: Le bilan est-il bon du côté du vélo ?
SB : La pratique du vélo a explosé partout, notamment en grande couronne ! La flotte de vélos élec- triques en location de longue du- rée, Véligo, régulièrement aug- mentée, atteint 20 000 vélos ! Depuis mars 2021, pour les familles 3 modèles ont été rajoutés : vélo rallongé; biporteur et triporteur. Le succès est tel que nous avons choisi de ne plus permettre de se réabonner pour inciter les Franci- liens à basculer vers l’achat avec prime à l’achat d’un vélo électrique ( jusqu’à 600 €). En 2020, avec plus de 70 000 vélos aidés, notamment pour personnes en situation de handicap vélos, nous avons fait plus du double de l’objectif initial ( 30 000). Les prochaines étapes seront :
1. Le réseau express régional pour les cyclistes, le RER-Vélo après les 700 km de pistes cyclables déjà réalisés.
2. Plus de places de stationnement sécurisées, notamment près des gares.
: La Région a-t-elle une énergie propre préférée
pour ses bus ?
SB : Deux. Le bioGNV et l’hydro- gène. D’ici fin 2021, environ 10 % des bus circuleront au bioGNV. Un dépôt de bus devient ainsi « pro-
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MOBILITÉS MAGAZINE 49 - JUIN 2021 - 21



































































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