Page 34 - MOBILITES MAGAZINE N°43
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Politiques & institutions
BB : effectivement. Mais il y a juste un problème c’est que le péage urbain n’a pas d’existence juridique aujourd’hui et que donc il n’est pas légal. Mon prédécesseur qui l’avait évoqué est passé par le gouvernement mais rien n’a bougé. Donc je considère que ce dossier est au point mort.
: comment comptez-vous palier à la
saturation de Lyon Part-Dieu, après que la Commission Particulière du Débat Public ait reporté au-delà de 2038 la question du Nœud Ferroviaire Lyonnais
BB : contrairement à l’équipe pré- cédente, nous ne considérons pas comme prioritaire la réalisation de voies supplémentaires à Part-Dieu. Nous privilégions la réalisation du contournement ferroviaire de l’ag- glomération lyonnaise, qui dispose dans sa partie nord, d’une Décla- ration d’Utilité Publique depuis 2012, et la réalisation d’une voie supplémentaire entre Saint-Fons et Grenay. Il s’agit d’écarter les trains de fret du centre de Lyon pour éviter la surcharge de trafic. Au-delà, nous souhaitons en finir avec l’hyperconcentration des em- plois dans le quartier de Part-Dieu et envisager un rééquilibrage des trafics avec les gares de Perrache et de Saint Exupéry. On peut or- ganiser des Ter qui relieraient des pôles périphériques sans transiter par les gares-centres, depuis Saint- Etienne vers le Nord-Isère par exemple.
: le maire de Lyon s’est déclaré non favorable
au projet Lyon-Turin. Quelle est votre position ?
BB : la Métropole de Lyon n’est pas directement concernée par ce projet, notre priorité est de traiter le nœud ferroviaire lyonnais. Dans ce dossier des traversées alpines
et plus largement de la relance du fret ferroviaire, nous pensons que le préalable est de cesser de pro- mouvoir le trafic routier à coup de carburant bon marché. Et parallè- lement d’étudier les moyens de développer immédiatement les services de fret ferroviaire, en s’appuyant sur les infrastructures actuelles. Cela n’a pas été fait. Plus largement, nous sommes fa- vorables à la relocalisation indus- trielle, tout comme nous souhaitons encourager la consommation des produits de proximité, de façon à limiter la demande de transport.
: comment comptez-vous utiliser la
participation minoritaire que détient la Métropole dans
le capital de la Société des Aéroports de Lyon ?
BB : pour l’instant, nous n’avons pas d’avis sur cette situation.
: quelle est votre réflexion sur le dossier
Rhônexpress ?
BB : ce tramway express se trouve aujourd’hui en concurrence sur une
partie du parcours avec le tramway T3. Du fait de sa fréquentation, celui-ci doit disposer de davantage de sillons. C’est notre priorité. Sur la tarification de Rhônexpress, nous venons d’accorder une forte réduc- tion pour les salariés du pôle aéro- portuaire, -50 % sur leur abonne- ment au 1er janvier 2021. Nous pré- voyons d’en faire de même pour les utilisateurs de la gare TGV et pour les jeunes. Mais le transport public n’a pas vocation à subven- tionner les clients de l’aérien.
: concernant la place des autocars dans les
villes, êtes vous favorable pour leur accorder une place ou, au contraire, les cantonner en périphérie ?
BB : nous n’avons pas de position de principe si ce n’est que les véhicules devront respecter les règles de la Zone à Faibles Emis- sions. Ils doivent respecter aussi les contraintes liées à l’accessibilité de certains sites, comme Fourvière par exemple.
PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-FRANÇOIS BÉLANGER
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34 - MOBILITÉS MAGAZINE 43 - DÉCEMBRE 2020
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