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Entreprise
Franck Gomes : la part des groupes chez les autres grands généralistes, qui font du charter, représente 15 à 25% de leurs ventes. Notre objectif s'inscrit dans cette fourchette, que nous souhaitons atteindre d'ici trois à quatre ans, si tous les leviers sont activés. Nous sommes d'autant plus optimistes que le marché groupes français est le plus important d'Europe.
V&G : quelle stratégie allez-vous mettre en place?
F.G. : notre production groupes va être recentrée sur les axes prioritaires de FTI Voyages. Notre offre était jusqu'à présent pléthorique, alors que la demande se portait sur des produits connus du marché. Nous avons divisé notre offre par deux. Nous allons ainsi nous concentrer sur quatre ou cinq destinations. Nous partons du constat que nous ne sommes pas partout des spécialistes, et notamment sur le long- courrier, où nous n'apportons pas de valeur ajoutée par rapport à d'autres voyagistes. Il faut savoir reconnaître ses forces et ses faiblesses. Et, sur chaque destination, nous nous recentrons sur quatre à cinq produits. L'offre continuera toutefois à toucher la plus
large population possible, en termes d'âge ou de res- sources financières, avec toujours un petit prix et un produit orienté familles.
A. M. : FTI Voyages s'est dé-
veloppé sur le package dy-
namique. Nous sommes le
premier voyagiste français sur l'assemblage en temps réel de l'hébergement et du vol, basé sur notre flexibilité comme notre vaste choix hôtelier. Nous avons commencé à prendre des engagements aériens l'an dernier, que nous avons triplés cet été. Nous affrétons, par ordre d'importance, au départ des aéroports de Bâle- Mulhouse, Paris, Nantes, Strasbourg, Lyon, Tou- louse ou encore Lille. Nous volons aussi à des-
tination d'Agadir, Bodrum, Hurghada, Las Palmas, Rhodes, Tenerife, Fuerteventura, Djerba, Héra- klion, Kos ainsi que Burgas.
F. G. : nous allons d'abord effectuer un focus sur les remplissages des vols charters, ce qui est normal compte tenu du risque financier que représente l'affrètement aérien. Le segment groupes est essentiel pour ajuster l'activité charter, notamment sur les bouts de saisons et hors vacances scolaires.
V&G : un de vos atouts sera sans doute vos fu- turs clubs francophones ?
F. G. : oui en effet, nous mettrons clairement l'accent sur cette nouvelle offre, une place jusqu'à présent occupée par la marque « mai- son » Labranda. Il y a de toute façon une de- mande naturelle pour les clubs francophones, comme ont pu le constater les autres voyagistes français. En parallèle à ce choix, une segmentation naturelle se fera par le prix.
A.M. : ces clubs FTI Voyages, dont le nom n’a pas encore été dévoilé, seront positionnés à mi-chemin entre le haut de gamme des clubs classiques et l'entrée de gamme des Club Med.
Il s'agit donc d'hôtels clubs de qualité, proposés en tout inclus, dont les caractéris- tiques intéressent d'autant plus le segment groupes qu'on ne les retrouve pas forcément chez les autres tour-opérateurs. Les pre- miers clubs seront inaugurés
cet hiver à Agadir, Hurghada et Ras el Khaïmah. D'autres viendront les rejoindre pour l'été 2019, dont le Bodrum Park (ex-Eldorador) en Turquie.
V&G : allez-vous proposer aussi des circuits ? F. G. : la formule prioritaire mise en avant sur le marché groupes sera clairement celle du séjour, ce qui n’exclut pas en parallèle une program- mation de circuits. C’est à l’étude !
18 - VOYAGES & GROUPES 01 - FÉVRIER 2017