Page 32 - MOBILITES MAGAZINE n°26
P. 32

                                  Politiques & institutions
 Zilin Sim pour Singapour, Pascal Duch (Siemens) pour New York, Aoife Ne Rathaille, pour Dublin, Jean-Jacques Bernard pour Rennes, ont permis de mesurer combien les projets de mobilité se déclinent de façon différente à l’international.
Le véhicule autonome apparaît en passe de se généraliser à Singapour (navettes, camions, trains) en développant particulièrement les services à la demande. New York est rétif à toute disparation des conducteurs dans son métro et ne l’automatise qu’entre ses stations. Dublin est en pointe dans les solutions de voitures partagées.
         Depuis le 15 novembre dernier, la navette Navya expérimentée par Rennes Métropole sur le campus de l’université Rennes I, est très bien reçue par le public. Les deux véhicules expérimentés sur un parcours de 1,3 km ont transporté 5000 personnes.
Pour la STAR, la société des transports, son avenir pourrait être de faire le lien entre le sud et le Nord du Campus entre la ligne de bus en site propre et la future ligne B du métro qui ouvrira fin 2020. Dans une zone qui, d’ici là, sera « expurgée » d’une grande partie de son trafic automobile. Alors qu’à travers le salon InOut, Rennes se veut terre d’expérimentations, elle regrette que les financements de l’Etat, tournée vers l’innovation, promeuvent plutôt les phases de lancement seulement et ne sont en réalité accessibles qu’aux grandes collectivités qui ont l’ingénierie de projets nécessaires.
Autour d’Emmanuel Couet, le Président de Rennes Métropole (à l’extrême gauche), les grands partenaires de l’événement : Orange, La Banque des territoires, Keolis, La SNCF. Ils n’ont pas tous les mêmes urgences. Celle, immédiate, pour Emmanuel Couet est de réussir le covoiturage de proximité pour mettre fin à l’autosolisme. Pendant tout le salon, il a répété à l’intention aussi de ses concitoyens que s’ils covoituraient une seule journée par semaine, c’en serait fini des embouteillages. Mais dans le même temps, il concède que « personne n’a trouvé le modèle économique » de ce co-voiturage. A Rennes, le covoiturage figure depuis septembre dernier dans l’application de mobilité sur smartphone du réseau de transport urbain. Mais très peu de gens l’ont encore utilisé. 1300 en trois mois de Septembre à décembre. Pour Orange, il s’agit de s’imposer à travers la 5G comme agrégateurs de données dans beaucoup de domaines. Pour Keolis, la bataille la plus urgente est, à l’approche des élections municipales, d’en finir avec l’idée de la gratuité des transports qui en France « pourrait signer la mort du versement transport ». La Banque des territoires, veut, de son côté faire comprendre qu’elle peut être aux côtés des territoires pour monter les projets d’ingénierie pour les mobilités nouvelles du quotidien priorités du gouvernement à travers la loi d’orientation des mobilités.
Laurent Sénigout, directeur général de Keolis Rennes, dans la navette en expérimentation. Pour lui, Rennes est souvent méconnue des professionnels de la mobilité. En novembre dernier, des experts du monde entier sont venus assister à un amarrage de deux rames de métro, automatique, sans la moindre intervention humaine. Manœuvre bien utile en cas de panne d’une rame dans un métro automatique et de nécessité qu’une rame de secours vienne prendre en charge les passagers.
32 - Mobilités Magazine 26- Mai 2019
 © hUBERt hEULot
© hUBERt hEULot © hUBERt hEULot

























































































   30   31   32   33   34