Page 22 - Voyages & groupe n°35
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                A vélo sur les bords de la Loire à Tours.
> La parole à Marc Richet
Voyages & Groupe : Quel est l'impact de la crise sanitaire en Centre-Val de Loire ?
MR : Cela repart, mais loin des niveaux de fréquentation de l’an dernier, année exceptionnelle du fait des 500 ans de la renaissance. Ce qui rend - modérément - « optimiste », le rattrapage est en progression. Mais cela ne compensera pas les pertes d’avril et surtout mai, traditionnellement très important pour les groupes. Beaucoup de déplacements ont été annulés et le tourisme d’affaires est sinistré. Les Français, qui représentent plus des deux tiers de la clientèle, est celle qui revient. À notre grande surprise, il semble y avoir un frémissement sur la clientèle étrangère, mais à des niveaux de 10, 20%.
VG : Comment les prochains mois se profilent-ils ?
MR : pour l’hôtellerie, cela va être difficile. sur l’hôtellerie de plein air, les plannings se remplissent et l’hébergement chez l’habitant regagne rapidement des parts de marché. Nous avons espoir que le cœur de saison soit convenable. Il semblerait mais, j’insiste, cela demande à être confirmé, qu’il y ait un petit report en matière de clientèle d’agrément sur l’automne.
VG : Comptez-vous aussi sur le segment groupe pour la reprise ?
MR : L’arrière-saison va être compliquée, même si tout n’est pas joué. Historiquement, le CrT gère surtout l’international. et nous ne voulons pas doublonner avec ceux qui travaillent, à l’échelle départementale, la clientèle de groupes nationale. on a monté récemment un club B2B, avec les représentants des eDV pour booster la programmation et reconquérir des parts de marché. Nous avions déjà constaté une vraie demande de produits sur-mesure tant en groupe qu’en individuel.
Du coup, dans ce groupe de
travail on associe réceptifs,
hébergements, sites de
visites, afin de renouveler
l’offre. Les châteaux ont
déjà énormément évolué
depuis quelques années en
ce sens, d’autres valeurs du
tourisme régional doivent être martelées : l’œnotourisme, la gastronomie et, plus globalement, notre positionnement sur le slow tourisme. L’offre s’est qualifiée, pour répondre à une clientèle plus exigeante, même en groupe. Dans nos marqueurs, outre le vélo, très important, nous mettons en avant la région comme jardin de la France.
VG : Et pour rassurer la clientèle ?
MR : par essence, nous sommes une région où il n’y a pas de concentration de flux et très riche en espaces extérieurs. Finalement, les logiques s’enchaînent ; la sécurité sanitaire va de paire avec le soin porté à l’environnement et la consommation de produits de qualité et de proximité. or, notre région compte la plus grande variété de ces produits. Nous sommes d’ailleurs en train de monter une marque identitaire alimentaire régionale, à laquelle se réfèreront restaurants comme producteurs. ajoutez à cela, en roue Libre, une marque qui vise à donner l’identité manquante au Centre-Val de Loire. Nous voulons dire à nos visiteurs : c’est la région référence en France, et peut-être en europe, pour le slow tourisme. sans être prétentieux, la région est peut-être au bon endroit au bon moment, avec des voies de communications intéressantes, une multimodalité qui va devenir un enjeu, y compris pour les groupes.
   22 - Voyages & groupe 35 - Juillet/août 2020
Directeur du comité régional du tourisme Centre-Val de Loire
 La destination
 












































































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