Page 44 - MOBILITES MAGAZINE N°35
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                 Opérateurs & réseaux
         ECOLOGIE/Grenoble
Quand les bus deviennent des ca
Comment utiliser des bus pour mesurer la qualité de l’air
dans une agglomération ? Le Laboratoire d’expérimentation
des mobilités de Grenoble a testé dans cette optique le dispositif GreenZenTag. Pendant trois mois, des capteurs installés sur
le toit de 20 bus ont permis de récolter 3,3 millions de données.
  Notre postulat de départ était de savoir comment utiliser les bus pour récolter des
données supplémentaires concer- nant la qualité de l’air », explique Pauline Desmedt, chef de projet au sein du Laboratoire d’expéri- mentation des mobilités (LEMON) de l’agglomération de Grenoble. Créé en 2013, ce laboratoire réunit le Syndicat mixte des transports
de la métropole, la Sémitag, l’opé- rateur en charge du réseau TAG et le groupe Transdev. Pour mener à bien cette expérimentation, LEMON a fait appel à la start-up nantaise Atmotrack qui a conçu ces capteurs d’air mesurant les particules PM10, PM 2,5 et PM1. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), celles- ci sont responsables de 4,2 millions de décès dans le monde, dont 145
dans l’agglomération grenobloise. « Ces capteurs s’installent en dix minutes sur le toit des bus. Il suffit de fixer un socle dans lequel est intégrée une capsule contenant la technologie ». L’opération, appelée GreenZenTag, a été menée de janvier à mars 2019 sur 20 bus de la ligne Chronobus C1. Cette ligne longue de 10 km relie la presqu’île de Grenoble au pôle d’activités de
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