Page 39 - MOBILITES MAGAZINE N°50

dans toutes les villes s, d’ici 2030
tendance à davantage rouler lorsque l’on est propriétaire d’un véhicule que lorsqu’on le loue. Le capital de Citiz est aujourd’hui de 260 000 euros et il est majoritai- rement détenu par nos sociétés partenaires locales. Mais nous avons aussi à nos côtés la Caisse des Dépôts, ainsi que des repré- sentants de la finance solidaire comme France Active ou Esfin. En 2013, nous avons adopté la marque Citiz et, outre Strasbourg, l’avons lancée à Lyon, Marseille et Gre- noble avant de nous déployer pro- gressivement ailleurs.
: quels sont
ces partenaires locaux sur
lesquels Citiz s’appuie ?
J. – B. S. : à ce jour, nous travaillons avec 12 sociétés de statuts divers (cf. encadré) qui gèrent notre ser- vice Citiz. Sept d’entre elles sont des Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif (SCIC), deux sont des So- ciétés Publiques Locales (SPL), une Régie, une Société d’Economie Mixte (SEM) et une Société par Actions Simplifiée (SAS). Chacune d’elles est chargée de sa gestion et de son développement, en fonc- tion de ses compétences territo- riales. Selon leur statut et leurs propres prérogatives, elles peuvent le développer en dehors de leurs terres, l’essentiel étant qu’elles ne
se fassent pas concurrence. Ces sociétés sont elles-mêmes parte- naires des collectivités locales et peuvent proposer des applications d’auto-partage innovantes et dif- férentes selon les territoires. Par ailleurs, nous opérons aussi quel- quefois en propre, directement avec des acteurs locaux.
: comment fonctionne Citiz avec ces
sociétés locales ?
J.– B. S. : outre les conditions d’achat de voitures que nous proposons à nos partenaires locaux, nous né- gocions avec eux le montant d’une cotisation annuelle et nous préle- vons un taux de commission sur les locations. Nous sommes aussi liés par un cahier des charges qui uniformise l’offre et le service sur l’ensemble du territoire. Par exem- ple, nous demandons un tarif de base à partir de 2 euros l’heure et de 37 centimes du kilomètre, car- burant et assurance inclus. Nous fournissons la technologie centrale et nous assurons aussi la commu- nication autour de la marque. Enfin, nous disposons d’un contrat d’as- surance global négocié auprès de la Macif.
: qui est propriétaire des véhicules ?
J. – B. S. : ce sont nos sociétaires
De nouveaux marchés avec les promotteurs immobiliers
partenaires qui sont les proprié- taires des véhicules. Grâce à des accords cadre que nous avons passé avec la plupart des construc- teurs français (Renault, Peugeot... ) et étrangers (Toyota, Suzuki... ), nous leur garantissons de bonnes conditions d’achat. Nos véhicules sont classés en cinq catégories, un peu comme pour les tailles de vêtement : S, M, L, XL et XXL, de façon à coller à tous les usages, particulier et professionnel.
: quels sont les services que vous proposez ? J. – B. S. : Citiz propose un service d’auto-partage en boucle de près de 1 600 voitures disponibles en libre service 24 heures sur 24, de la citadine à la familiale. Le service Citiz est complété par un service en « free floating », Yea !, toujours en libre-service, mais avec un accès spontané, sans réservation en dehors des stations. La dépose est libre et s’effectue sur toutes les places de voiries du périmètre, sans heure de restitution. Dans les grandes agglomérations, l’auto- partage est un très bon outil pour accompagner la mise en œuvre et le déploiement des Zones à Faibles Emissions (ZFE), tandis que dans les autres territoires, les ser- vices que nous menons sont da- vantage centrés sur l’accès à l’au-
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MOBILITÉS MAGAZINE 50 - JUILLET/AOÛT 2021 - 39