Page 34 - MOBILITES MAGAZINE n°39
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                 Opérateurs & réseaux
     possible de laisser passer une rame si on estime qu’il y a trop de monde à bord. la fréquentation à lyon progresse plus vite que prévu : nous sommes déjà à 60%, alors que nous estimions atteindre ce niveau en septembre.
: comment pensez-vous absorber le manque à gagner de 165
M€?
FB : nous ne souhaitons pas aug- menter la participation des usagers. Nous allons bien évidemment sol- liciter les collectivités en sachant qu’elles sont aussi dans une situa- tion financière complexe.
: pourquoi avez- vous écrit au 1er ministre
le4mai2020?
FB : en tant qu’autorité organisatrice de la mobilité, nous pressentions les difficultés auxquelles nous al- lions être confrontées pour conti- nuer à développer le réseau. Nous souhaitions rappeler au 1er ministre que nous sommes en adéquation
avec les objectifs affichés par le président de la République pour garantir la mobilité, participer à la reprise économique et améliorer la qualité de vie des habitants. Mais pour cela et au regard de notre situation économique, il faut que le gouvernement et l’europe nous accompagnent. Pour éviter le retour du « tout voiture », il faut donc conforter notre secteur afin que nous puissions continuer à in- vestir pour mieux et plus desservir les territoires. tout comme nous devons continuer à acheter des bus à faible émission, même si leur coût est supérieur à celui des véhicules thermiques. Nous avons besoin de l’aide de l’etat car au- jourd’hui les autorités organisatrices de la mobilité ont moins de sources de financement.
: que se passera-t- il si l’Etat n’est pas à vos
côtés ?
FB : nous agirons toujours, mais moins bien. Nous devrons lever beaucoup plus d’emprunts. Sur dix
ans, nous avons évalué le coût de cette crise sanitaire à 820 M€. Ce qui signifie que pour le prochain mandat, nous devrons emprunter à minima 1 milliard d’euros. Car ce n’est pas le moment de régresser. Au contraire, il faut plus que jamais continuer d’investir dans les trans- ports publics pour être en adé- quation avec la loi d’orientation des mobilités.
: qu’attendez-vous précisément de la part de
l’Etat ?
FB : l’etat se doit d’accompagner des secteurs qui sont pourvoyeurs d’emplois. il doit sauvegarder le versement mobilité avec un véri- table grand emprunt ou un plan de financement des infrastructures.
: avez-vous obtenu une réponse de la
part du gouvernement ?
FB:non,pasàcejour.z
PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTINE CABIRON LE 15 JUIN 2020
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