Page 37 - MOBILITES MAGAZINE n°39
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                      Délégué Général SNCF TER et directeur général-adjoint Territoires de la SNCF
alors que les « transports du quotidien » sont au cœur de la plupart des débats qui ont précédé à l’élaboration de la loi d’orientation des mobilités, le réseau des liaisons teR vit une petite révolution. en interne, la snCF semble désormais s’attacher aux territoires qu’elle irrigue à travers sa nouvelle organisation, tandis que certaines régions vont se lancer dans la mise en concurrence de certaines liaisons. Point d’étape avec Franck lacroix, directeur général snCF teR et directeur général-adjoint territoires de la snCF.
   : en quoi consiste votre nouveau poste de
directeur général-adjoint Territoires ?
Franck Lacroix : dans le cadre du lancement de son projet d’entre- prise, Jean-Pierre Farandou a décidé en début d’année d’améliorer l’ef- ficacité et l’image du groupe SNCF en y apportant une vision plus hu- maine, plus territoriale, moins cen- tralisée, davantage proche des ter- ritoires, plus digitale et plus éco- logique. la création de ce poste doit y contribuer en déployant des actions au plus près des milieux locaux et régionaux et en coor- donnant les acteurs de la mobilité. la SNCF doit faire preuve d’agilité, se détacher d’une image hyper- centralisée et savoir ne pas dé- pendre que de Paris.
: que représente le réseau TER en France ?
FL : le réseau teR est présent sur onze régions françaises, soit la to- talité de celles-ci, à l’exception de l’ile-de-France et de la Corse, dont les liaisons régionales sont exploi- tées sous un autre statut. il emploie 27 000 agents qui font rouler au quotidien 8 200 trains et 1 800 autocars. le chiffre d’affaires na- tional correspondant se situe autour des 4 Mds€ par an.
: aujourd’hui, ou plutôt avant la crise du
Covid, que représentait son trafic ?
FL : de 2016 à 2020, nous avons provoqué une inversion de ten- dance sur la fréquentation du ré- seau teR. De 1 million de voya-
geurs, nous sommes passés à 1,1 million de voyageurs, c’est à-dire une hausse moyenne de la fré- quentation de 2,5% par an, alors que la période précédente était plutôt marquée par un tassement des trafics régionaux.
: et aujourd’hui, comment se présente la
reconquête de la clientèle ?
FL : pendant la période du confi- nement, nous avons maintenu une offre minimale de 15 à 20%, pour un trafic situé autour de 2,5% de l’habituel. Depuis le 11 mai, nous sommes revenus sur une offre quasi normale. Mais à ce jour, nous n’avons retrouvé que 30% de la fréquentation d’avant crise. C’est pour cela que nous venons de lan- cer « teR de France » dans toutes les régions. il s’agit d’une opération de reconquête de la clientèle avec des avantages inédits pour cet été : abonnements régionaux élar- gis pour leurs titulaires à l’ensemble des régions, afin de valoriser les territoires et leurs richesses tou- ristiques, deux millions de billets proposés à moins de 10 €... Mais ce sera long de revenir aux chiffres d’avant crise et c’est bien pour cela que nous préparons d’ores et déjà une autre opération de re- conquête pour la rentrée prochaine.
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   Nous avons souhaité donner à la clientèle des repères avec des marques spécifiques et une segmentation selon les trafics : City, pour les TER urbains et périurbains, Chrono pour les TER reliant les villes régionales, et Proxi
pour les autres liaisons.
 Mobilités Magazine 39 - Juillet/Août 2020 - 37
 









































































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