Page 38 - MOBILITES MAGAZINE n°39
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Opérateurs & réseaux
Mobilités
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: comment et quand voyez-vous le retour à
la normale ?
FL : des experts parlent de 2021. Pour moi, le crise du Covid renforce encore plus ma détermination et je pense qu’elle sera à terme bé- néfique pour les transports ferro- viaires. en effet, ce sont eux qui représentent le mieux l’intérêt éco- logique dans le respect environ- nemental. et ce sont des valeurs qui montent aujourd’hui dans l’opi- nion, surtout dans les grandes villes et leurs périphéries. Au-delà de cette reconquête dans laquelle nous sommes engagés, mon idée pour les promouvoir est de proposer des réseaux teR qui ne soient pas copiés sur le ReR francilien, avec ses images de sur-fréquentation et de gigantisme, mais au contraire un système de transport à la fois agile, digital et humain, capable de s’adapter pour mieux gérer les capacité et les flux.
nouveaux comportements, grâce aux nouvelles technologies, et se rapprocher des utilisateurs. Sur ce dernier point, cela peut se réaliser avec du personnel cheminot, grâce à des systèmes itinérants, ou par des points-contacts conclus avec des partenaires locaux : buralistes, offices du tourisme... le protocole signé en Auvergne-Rhône-Alpes a ainsi été respecté scrupuleuse- ment.
Mobilités a prévu que les régions pouvaient s’en voir confier la ges- tion si l’etat et la SNCF étaient d’accord. Nous avons déjà deux régions, Grand-est et Centre-Val- de-loire, qui se sont déclarées in- téressées. un décret d’application doit préciser les choses à la rentrée prochaine. la SNCF ne souhaite pas de fermeture de lignes et une chose est certaine : toutes les ré- gions souhaitent conserver leurs lignes.
: concernant l’ouverture à la concurrence
des services TER, où en est la situation aujourd’hui ?
FL : trois régions sont engagées dans le processus de mise en concurrence : Sud-Provence-Alpes- Côte-d’Azur, Grand-est et Hauts- de-France. D’autres y réfléchissent comme Pays-de-loire. Au global, cela représente environ 10% du marché. les annonces sont atten- dues pour l’année prochaine avec une mise en application vraisem- blablement fin 2024, début 2025. Jean Pierre Farandou a déclaré ré- cemment à Marseille qu’il ferait tout pour emporter ces appels d’offres. Nous ferons valoir notre niveau d’expertise et notre expé- rience des métiers du ferroviaire pour y parvenir. z
PRoPos RECuEillis PaR JEaN-FRaNçois BélaNgER
Mobilités
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:comptetenude :oùenestla
la situation de baisse des ressources, où en sont vos relations avec les Autorités Organisatrices des Mobilités ?
FL : sur le coût du teR, les trois quarts sont assurés par les conseils régionaux et pour l’autre quart par les recettes du trafic. il est certain que la baisse du trafic qui intervient va générer des discussions avec les rRégions. Nous allons les dé- buter dès cette semaine avec cha- cune d’entre elles. Je les aborde avec un état d’esprit qui est de tout faire pour éviter d’en arriver à une baisse de l’offre.
:oùenestla question de la fermeture de
guichets qui a parfois irrité des exécutifs régionaux ?
FL : je pars de l’idée qu’il faut à la fois adapter notre distribution aux
classification des TER : City, Chrono, Proxi ?
FL : nous avons souhaité donner à la clientèle des repères avec des marques spécifiques et une seg- mentation selon les trafics : City, pour les teR urbains et périurbains, Chrono pour les teR reliant les villes régionales, et Proxi pour les autres liaisons. le développement de ces labels devrait se poursuivre mais nous ne souhaitons pas les imposer aux régions, qui peuvent leur préférer des marques qui leur sont propres.
: les lignes de desserte fine du territoire
sont en plein débat, quelle est la part de TER qui les empruntent ?
FL : environ 30% des teR sont concernés par ces lignes classées de 7 à 9. la loi d’orientation des
38 - Mobilités Magazine 39 - Juillet/Août 2020
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