Page 19 - MOBILITES MAGAZINE N°38
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 trois réactions différentes
que nous avons perdus du fait de la compensation partielle, dans le budget 2020, du démarrage à 11 salariés au lieu de 9 du versement mobilité par les entreprises », ne manque pas de faire remarquer Christophe Duprat. Six mois plus tard, cette façon qu’a eu le gou- vernement de rogner sur les res- sources des réseaux de transports nepassepasàsesyeux:«Dans ces conditions, ne pas lui demander de l’aide aujourd’hui, serait bien une erreur ! » Christophe Duprat n’envisage donc pas que Bordeaux renonce à ses investissements dans les transports, comme celui
« mesuré » du BHNS entre la gare Saint-Jean et Saint-Aubin de Mé- doc, « un moment, nous envisa- gerons peut-être des étalements ».
Toulouse : accélérer sur les projets
Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, devait présenter dès la dernière semaine de mai, son plan de relance de l’économie locale, mettant notamment l’accent, à nouveau, sur la construction d’une 3e ligne de métro et sur le TGV à amener de Bordeaux à Toulouse. « Nous cherchons à accélérer sur l’investissement, indique Jean-Mi- chel Lattes, le vice-président en charge de la coordination des po- litiques de transport et de dépla- cement. Si la crise économique est trop dure, ça n’ira pas. Le réseau Tis- seo participera au plan de relance local. Par exemple, en accélérant ses achats de matériel roulant ». Toulouse a perdu ces deux derniers mois, en versement mobilité, 3,2 M€ en avril par rapport à avril 2019, et 8,8 m€ en mai. Le bilan réel et les estimations pour toute l’année seront établis en septembre. La ville craint surtout le ralentisse-
ment de la croissance de sa base de calcul du versement mobilité, portés notamment par les 15 000 nouveaux habitants gagnés par an, ces dernières années, à cause des usines Airbus et de l’aéronautique en plein boum autour de lui.
La fréquentation remonte fort
Du côté des recettes commerciales, Tisseo a perdu 15 millions sur les 98 M€ prévus cette année sans le confinement. Le prix de la gratuité annoncée immédiatement mais quiaprisfinle11mai.Leréseaua tourné à 11% de sa fréquentation d’avant la crise. Celle-ci est re- montée à 32% dès la première semaine de déconfinement. « Une bonne surprise ! Nous attendions 25%. De plus, le flux de voyageurs s’avère régulier dans la journée, ce qui nous arrange bien. Ce ne sont pas seulement que les gens qui vont au travail. Nous sommes donc relativement sereins quant à la reprise du trafic. Nous avons estimé nos pertes de recettes com- merciales globales à 37 millions sur l’année, par rapport aux 105 prévus », indique Jean-Michel Lattes.
Politique & institutions
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