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lieux de restaurations, boutiques, applications numériques... En outre, l’ouverture des magasins le dimanche augmentera l’at- tractivité des centres villes et des territoires pour les touristes étran- gers. Il est important de soutenir par ailleurs, en lien avec Atout France le développement de l’of- fre de « parcours thématiques » et leur rattachement aux « marques » emblématiques de notre patrimoine connus dans le monde entier : par exemple l’art français des jardins, l’art contemporain, Napoléon, les vi- gnobles, Versailles... ».
Les Primaires du Tourisme : une première ! Sans doute face à ce manque de perspectives et de proposi- tions, l’Institut français du tou- risme (IFT), en partenariat avec l’Association francophone des Experts et Scienti ques du Tou- risme (Afest), a eu la bonne idée d’organiser le 2 mars dernier à Paris « les Primaires du Tou- risme ». Pourquoi ? « Parce que le tourisme n’est pas considéré à sa juste valeur par les dirigeants politiques, parce que la situation du tourisme en France se dégrade malgré des initiatives positives, parce que l’écart se creuse avec les autres pays, parce que les recettes stagnent voire fléchis- sent, parce que c’est au niveau de l’Etat qu’une politique doit être engagée », argumentait en guise d’introduction Georges Ru- das, qui au côté d’être Pdg d’Ama- deus, est aussi Président de l’Ins- titut français du tourisme depuis juin 2016. Le concept de ces Pri- maires du Tourisme ? Cinq prin- cipaux partis étaient conviés à venir parler sur cinq thèmes : gouvernance, sécurité et attrac- tivité, emplois, entreprises et les Français qui ne partent pas en vacances. « Nous avons soumis
ces thèmes au préalable aux di érents partis engagés dans la course présidentielle », précise Georges Rudas. Les candidats ne se sont pas déplacés, mais étaient représentés par Aurélie Filippeti pour Benoît Hamon (PS), Arnaud Leroy pour Emmanuel Macron (En Marche), Jean-Charles Hourcade pour Jean-Luc Mélen- chon (La France Insoumise), David Rachline pour Marine Le Pen (Front National) et en n Jean- Pierre Ra arin pour François Fillon (Les Républicains). Chacun, dans un temps imparti, est venu exposer ses orientations pour le tourisme avant de répondre aux questions des nombreux acteurs du secteur présents (une centaine environ). Que doit-on en retenir ? Sur la gouvernance d’abord. Tous s’accordent sur ce sujet : pas de ministère du Tourisme à part en- tière. Pour Aurélie Filippeti, ce serait plutôt un secrétariat d’Etat « rattaché au Quai d’Orsay ou à Bercy », quand Jean-Pierre Ra a- rin lance « le tourisme, c’est Ma- tignon ! », donc un rattachement
du secteur au Premier ministre. Il évoque également la création d’une délégation interministé- rielle au tourisme (DAT). Arnaud Leroy ne se prononce pas (« je ne sais pas ! »), ni David Rachline, qui voit plutôt « un tourisme géré à trois niveaux, communes, dé- partements et Etat », ni Jean- Charles Hourcade, en n, esti- mant « que ce n’est pas l’heure ». Concernant la sécurité et l’at- tractivité de la France, « il y a nécessité à mobiliser tous les acteurs » pour Aurélie Filippeti, alors que pour Arnaud Leroy, « la sécurité n’est pas qu’une a aire de tourisme, mais qu’elle doit être pensée de façon glo- bale », ce qui passe « par l’em- bauche de policiers ». Tout en marquant son impatience quant à la réalisation du CDG Express pour faire venir des touristes ou encore de suggérer la « création d’une taxe tourisme qui pourrait rapporter 60 millions d’euros » pour augmenter le budget de promotion d’Atout France. « En terme de sécurité, il n’y a pas de
16 - VOYAGES & GROUPE 03 - AVRIL 2017
Politique