Page 17 - Voyages & Groupe N°3
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                ”84,7 millions, c’est le nombre de touristes qui
ont visité la France en 2013, +2% par rapport à 2012. Il passe à 83,7 millions en 2014, puis à 84,5 millions en 2015. L’an passé, ce chiffre était de 83 millions. Objectif 2020 : 100 millions.
”
via « la présence d’une police de proximité ». Quant à l’attractivité, il est séduit par l’idée « de s’ap- puyer sur le réseau des ambas- sades à l’étranger ». David Rach- line préconise, lui aussi, « une hausse des e ectifs de police sur tout le territoire pour répondre à un contexte général », regrette « l’insu sance de l’o re hôte- lière », veut « élargir encore plus l’o re touristique, la diversi er et l’étaler sur l’ensemble du ter- ritoire », et « compte développer le tourisme en Outre-mer ». Si Jean-Pierre Ra arin écarte la question de la sécurité, il se fait plus bavard sur celle liée à l’at- tractivité de la France : « Je me mé e de l’objectif des 100 mil- lions de touristes d’ici 2020, je suis plus pour un tourisme qua- litatif et non quantitatif. Il faut veiller à la qualité des produits et des prestations, veiller aussi à la propreté, faire de l’événe- mentiel un levier de croissance.
Il s’agit aussi de ne pas séparer culture et tourisme, comme faire travailler de concert secteurs pu- blic et privé ».
Troisième point : l’emploi. Aurélie Filipetti insiste sur « la nécessité de valoriser les métiers et surtout mieux les faire connaître, surtout auprès des jeunes », tout en in- sistant sur « l’e ort à faire en matière de formation profession- nelle ». Arnaud Leroy estime pour sa part que « la question concerne tous les secteurs, tourisme com- pris » sans cependant dé nir des actions concrètes, mais d’at- tirer l’attention « sur la question des saisonniers et d’aider les en- treprises en cas de conflit avec les prudhommes ». Pour Jean- Charles Fourcade dont l’emploi est prioritaire, il ne peut passer « qu’en facilitant les petites en- treprises par une baisse d’impôt sur les sociétés de -25%, et une hausse pour les plus impor- tantes » ou encore « par la sup- pression du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » es- timant que « l’intérêt général doit primer ». De son côté, David Rach- line estime que « les emplois dans le tourisme ne sont pas dé- localisables » , et « qu’il y a né- cessité à anticiper les mutations ». Reconnaissant qu’il faut « ren- forcer l’attractivité de la  lière », et donner « la priorité nationale pour les emplois, y compris dans le tourisme ». Quant à Jean-Pierre Ra arin, « il faut aider les entre- prises qui amènent des touristes » mais ne détaille pas, et « exiger une formation qualitative ». Concernant les entreprises et no- tamment la  scalité, il s’agit « de soutenir aussi les petites struc- tures » pour Aurélie Filippeti, et « la volonté de simpli er d’un côté sans complexi er de l’au- tre », pour Arnaud Leroy. David Rachline évoque « un guichet unique pour les PME et TPE»,
veut « libérer les entreprises des normes européennes » et leur donner ainsi « plus de sou- plesse ». Il annonce, par ailleurs, « une baisse de l’impôt sur les sociétés, pas d’augmentation de laTVAnidelaCSG».Etdes normes, « il y en a beaucoup trop aujourd’hui pour les sociétés, d’autant qu’il n’y a que des cas particuliers. En ce sens, les textes créent de l’injustice », renchérit Jean-Pierre Ra arin, avant d’ajou- ter : « il faut remettre l’humain dans le dispositif ». Le représen- tant du parti Les Républicains regrette, par ailleurs, « le désordre provoqué par la Loi NOTRe en matière de tourisme, qui va en sou rir». En n, sur le sujet des Français qui ne partent pas en vacances, tous s’accordent à juger cette situation évidemment in- juste. Aurélie Filippeti regrette que « le tourisme social soit un peu oublié » et demande à « dé- velopper le système des chèques- vacances », tandis qu’Arnaud Le- roy n’exclut pas l’idée « de mettre en place un pass-culture d’un montant de 500 euros pour tous les jeunes âgés de 18 ans ». Partir en vacances, cela « passe d’abord par l’augmentation du pouvoir d’achat », lance d’emblée Jean- Charles Hourcade, et d’annoncer dans la foulée « une hausse de 16% du Smic ». Et si David Rach- line veut « encourager les colonies de vacances », Jean-Pierre Ra arin évoque « la création d’un « chè- que de tourisme éducatif » pour les plus jeunes « qui serait intégré dans l’allocation de rentrée sco- laire ». Ne reste plus qu’à espérer que ces Primaires du Tourisme aient fait prendre conscience aux cinq principaux partis de l’enjeu et de l’importance de ce secteur clé de l’économie française. Des idées ont été lancées, mais at- tention pas de promesses... z TEXTE ET PHOTOS : CATHERINE MAUTALENT
Politique
      miracle », estime de son côté
Jean-Charles Hourcade, et d’in-
sister sur la sécurité au quotidien
VOYAGES & GROUPE 03 - AVRIL 2017 - 17























































































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